20/01/2008

PLATS DU JOUR 3 - La Messe est Dite - Eugene Chadbourne, Han Bennink, Roy Nathanson, Anthony Coleman, Jason Moran, ...

Photo : Claudia Marschal
Pas d'orgue ni d'alléluia chez :
01 - Pierre Bastien - Minor Swing (Mecanium, ADN 1988)
02 - Eugene Chadbourne and Han Bennink - Love for Sale (21 Years, LeoRecords 2001)
03 - Roy Nathanson and Anthony Coleman - The Sheik of Avenue B (The Coming Great Millenium, KnittingFactory 1993)
04 - Roswell Rudd and Mark Dresser - Calypso Lite (Airwalkers, CleanFeed 2006)
05 - William Parker with Hamid Drake and Daniel Carter - Blues for Percy (Painter’s Spring, ThirstyEar 2002)
06 - Conjure - Prayer to Earth (Bad Mouth, AmericanClave, 2006)
07 - Wanda Robinson - The Trouble with Dreams (Black Ivory, Perception 1971)

Le chaotique Minor Swing de Pierre Bastien, le guitariste-chanteur Eugene Chadbourne et le batteur Han Bennink prennant du bon temps sur Love for Sale. Roy Nathanson/Groucho Marx vous parle, accompagné du piano bar (-mitzvah) de Anthony Coleman. Le calypso grave du tromboniste Roswell Rudd et du contrebassiste Mark Dresser, le blues version Parker/Drake/Carter puis une prière, quand même, celle de l'écrivain Ishmael Reed sur le saxophone de David Murray chez le producteur Kip Hanrahan avant celle, solitaire, de Wanda Robinson.


Ni chez :
01 - Aki Takase, Alex Von Schlippenbach and DJ Illvibe - Utrecht (Lok03, LeoRecords 2005)
02 - Uri Caine Ensemble - Mozart K545 First Movement (Plays Mozart, WinterandWinter 2007)
03 - Jason Moran - Artists Ought To Be Writing (Artist in Residence, BlueNote 2006)
04 - Cecil Taylor - I (Sister Young’n) (Fly!Fly!Fly!Fly!Fly!, MPS 1980)
05 - Craig Taborn - Light Made Lighter (Piano) (Light Made Lighter, ThirstyEar 2001)
06 - Robert Glasper - J Dillalude (In My Element, BlueNote 2007)
07 - Trio Braam/DeJoode/Vatcher - Nightsong Aches (Change This Song, BBB 2006)

Click here to watch "Spadee-Sam-presents---Light-Made-Lighter-Mix".mp3


Des pianistes, avec strong>Aki Takase et Alex Von Schlippenbach découpés par les scratchs de Illvibe, Mozart revisité par Uri Caine, le message du texan Jason Moran, le je(ux) de Cecil Taylor, Craig Taborn léger, Robert Glasper pour un hommage au feu génial Jay Dee/J Dilla, et Michiel Braam nocturne avec Wilbert DeJoode et Michael Vatcher.


AMEN

14/01/2008

THE ROAD, La Route avec Cormac McCarthy et Jim White


Photo : Claudia Marschal



Son dernier livre, The Road, est un chef d'oeuvre.L'adaptation au cinéma par les frères Coen de son avant-dernier, No Country For Old Man, sort très prochainement. Vous pouvez sans hésiter vous plongez dans l'oeuvre de l'un des plus grands écrivains vivants, Cormac McCarthy.

Lançons-nous donc à sa recherche ...


... enfin le voici...


Et puis, entre deux séances de lecture des livres de McCarthy, un disque s'impose : Drill a Hole in That Substrate and Tell Me What You See (LuakaBop, 2004) de Jim White.

Il y'a une ou deux choses pas mal sur les autres albums de Jim White mais rien qui approche la magie opérant sur celui-çi, l'un des plus beaux disques de tous les temps.

Insistons sur l'importance d'un bon producteur, avec le casting de musiciens et les idées qui viennent avec. La musique comme le cinéma.

C'est donc le formidable Joe Henry qui est aux manettes sur la majorité des titres, Tucker Martine et Jim White se partageant les autres plages.
Pour les musiciens, c'est ici grosso modo la même équipe qui entourait Joe Henry sur son album Tiny Voices (Anti, 2003) et sur Don't Give Up On Me (Anti, 2002), le disque qui signa le retour aux affaires de Solomon Burke, et également produit par Henry. Soit Chris Bruce à la guitare, David Palmer aux claviers, David Piltch à la contrebasse et Jay Bellerose à la batterie.



Static On The Radio ouvre le disque avec la superbe voix de Jim White qui emmène vers un monde ou dans la confession le rejoint la chanteuse Aimee Mann.

Si ce morceau et tout ce qui suit est à ce point génial, c'est qu'il se passe des multiples et micro incidents à chaques niveaux de la musique. Le squelette des chansons de Jim White est souvent très simple, trois, quatre accords. Mais en écoutant attentivement il se passe quantité de petits évenements sonores provocant de multiples images.
Static On The Radio est ainsi illuminé à la toute fin par un discret motif vocal.
La ballade qui suit, Bluebird est encore un cran au-dessus. Elle reçoit le soutien de l'excellent M.Ward à la guitare et on peut bien écouter ce morceau des dizaines de fois pour saisir la douceur et la finesse du jeu de balais de Jay Bellerose, les légers arpèges de guitares (Chris Bruce et M.Ward) ou la fabuleuse utilisation des claviers (piano, orgue) par David Palmer.

Et comment ne pas s'incliner devant le travail génial de Joe Henry, chef d'orchestre de cette mise en sons.

Ce dernier intervient à la guitare sur le décalé, cool et funky Combing My Hair In a Brand New Style où on entend également la voix grave de Mark Anthony Thompson aka Chocolate Genius.

"Oh doux Jésus veux-tu bien m'aider ? car tout ce que j'essaye de faire c'est semer les graines de l'amour avec cette fille de Brownsville, Texas (...).

Que dire de plus ? Une voix magnifique, un choeur discret, une douceur... ce rythme dans l'écriture et la diction et des mots et des phrases, qui rappelle... Cormac McCarthy.

Jim White s'occupe de produire Borrowed Wings , pour le coup plus dépouillé mais d'excellente facture, ou l'on entend Susie Ungerleider, de Oh Susanna.

Vient alors l'immense If Jesus Drove a Motor Home :


"If Jesus drove a motor home, I wonder would he drive pedal to the metal, or real slow? Checking out the stereo. Cassetteplaying Bob Dylan, motivation tapes. Tricked up Winnebago, with the tie-dye drapes. If Jesus drove a motor home... If Jesusdrove a motor home, and he come to your town, would you try to talk to him? Would you follow him around? Honking horns atthe drive thru. Double-parking at the mall. Midnight at the Waffle House - Jesus eating eggs with ya'll. If Jesus drove amotor home... Buddha on a motorcycle, Mohammed in a train. Here come Jesus in the passing lane... but everybody smile, 'causeeverybody's grooving. Ain't nothing like the feeling of moving with a bona fide motorized savior. Now if we all drovemotor homes, well maybe in the end, with no country to die for, we could just be friends. One world as our highway. Ain'tno yours or my way. We'd be cool wherever we roam - if Jesus drove a motor. "

Paroles géniales, musique idem. Clavier sautillant, un motif de flute puis cette trompette sortie de nulle part.

C'est Tucker Martine, pas manchot non plus pour ce qui est de produire un disque qui s'occupe de mettre en son le moite Objects in Motion. Normal donc d'y retrouver Bill Frisell et le violoniste Eyvind Kang, deux musiciens avec lesquels il travaille régulièrement depuis quelques années.

Un morceau en plein marécage.

"(...) just yesterday i found a suitcase full of love letters floating down a cool brown river."

Et encore un chef d'oeuvre, d'une richesse sonore impressionnante, où percussions, pedal steel et cordes s'enroulent autour des sons de guitare magnifique de Bill Frisell.
Et si Buzzards of Love et Alabama Chrome sont plus communs, Drill a Hole se termine sur un émouvant Phone Booth in Heaven ou l'on retrouve M.Ward mais aussi la chanteuse Mary Gauthier (dont le dernier disque Between Daylight and Dark (LostHighway, 2007) est également produit par Joe Henry).

Avec les livres de Cormac McCarthy et Drill a Hole... de Jim White dans le casque, bonnes soirées dans le sud américain.

13/01/2008

I PAGLIACCI OU LES LARMES DU CLOWN, Smokey Robinson et Vinicio Capossela






En 1892, Leoncavallo compose l'opéra I Pagliacci, l'histoire de Canio, un comédien qui confond sa vie privée avec sa vie sur scène et qui tue sa femme et l'amant de celle-ci. Les larmes qu'il verse en coulisse doivent disparaitre car il monte sur scène pour faire rire le public.



Plus d'un demi-siècle plus tard, en 1967, sur l'album Make It Happen, Smokey Robinson s'empare du sujet pour sa chanson Tears of a Clown, sur une musique de Stevie Wonder.

L'un des plus grands paroliers de l'histoire de la musique écrit donc :
Now if there's a smile on my face
It's only there trying to fool the public
But when it comes down to fooling you
Now honey that's quite a different subject
But don't let my glad expression
Give you the wrong impression
'Cause really I'm sad, Oh I'm sadder than sad
Well I'm hurt and I want you so bad
Like a clown I appear to be glad ooh yeah
Well they're some sad things known to man
But ain't too much sadder than
The tears of a clown when there's no one around
(...)
...Just like Pagliacci did
I try to keep my surface hid
Smiling in the crowd I try
But in a lonely room I cry
The tears of a clown
When there's no one around (...)

Si sur mon visage on peut voir un sourire
C'est uniquement pour le public.
C'est un autre problème que de te divertir toi.
Ne laisse pas mon expression te faire fausse impression,
Je suis vraiment triste, plus triste que triste.
Tu es partie et je souffre,
Mais comme les clowns, ne montre rien.
De toutes les choses tristes que l'homme connait
Il n'y en a vraiment aucune de plus triste
Que les larmes des clowns,
Celles que l'on verse lorsqu'il n'y a plus personne autour.
(...)
Comme Pagliacci,
Je tente de cacher la vérité
Je souris au public mais dans ma chambre, seul je verse
les larmes des clowns,
celles que l'on verse quand il n'y a plus personne autour.


http://www.youtube.com/watch?v=E2E_RSJAhYU


Une autre chanson de Smokey Robinson avec ses Miracles aborde ce thème. C'est The Tracks of My Tears sur Going To a Go-Go en 1965.

People say I'm the life of the party
Because I tell a joke or two
Although I might be laughing loud and hearty
Deep inside I'm blue
So take a good look at my face
You'll see my smile looks out of place
If you look closer, it's easy to trace
The tracks of my tears..
I need you, need you
Since you left me if you see me with another girl
Seeming like I'm having fun
Although she may be cute
She's just a substitute
Because you're the permanent one..
(...)

On dit que je suis le comique de la soirée
Car j'ai fait une ou deux blagues.
Mais même si je ris fort, au fond de moi je suis triste.
Alors regarde moi bien et tu verras que mon sourire n'est pas à sa place
Et si tu regardes de plus près, tu verras, facile à dessiner,
les traces de mes larmes.
J'ai besoin de toi.
Depuis que tu m'a quitté, si tu as pu me voir avec une autre,
semblant passer du bon temps,
Si elle a pu te sembler mignonne, ce n'était qu'un passe temps.
(...)

http://www.youtube.com/watch?v=wLWGzGyXpBc




Autre style, même sujet, sur son meilleur disque, Canzoni a Manovella (EastWest, 2000), où l'on retrouve Marc Ribot, Pascal Comelade ou Roy Paci, l'excellent Vinicio Capossela chante I Pagliacci. Un très beau clip accompagne le morceau et rend hommage à Charlie Chaplin.

http://www.youtube.com/watch?v=lI68skVFO9w


08/01/2008

VISONNAIRES

Sur Mockba (2005, Labels) , Carla Bruni chant(ait)e des mots de Jean-Louis Murat ...

" J'aime et je désire
mais ignorons la suite
Le long des ténèbres
Allons pas à pas
Ce bien monotone
N'est qu'une fantaisie
Ce que je désire
M'emporte loin de toi

Ce que tu désires attise ma souffrance
Ce que tu désires t'emporte loin de moi
Ce que tu désires me fait quitter la France
Ce que tu désires ... "

tandis que sur le le dernier disque de Kat Onoma, Katonoma (2001, Dernière Bande), c'étaient ceux de Pierre Alféri que chantait Rodolphe Burger :

"Que sera votre vie quand
la gauche essayera de temps en temps la droite
"

05/01/2008

PLATS DU JOUR 2 - Dimanche à la Carte - Ennio Morricone,Edda Dell'Orso,Eyvind Kang,Filastine,Yoko Ono,Johnny Winter,Robert Plant,Alex Chilton


Photo : Claudia Marschal



Sur la carte le dimanche, selon les gouts :

Le menu "In un Sogno" : http://media.putfile.com/In-Un-Sogno

01 - Ennio Morricone feat.Edda Dell'Orso - Alla Serenita (La Donna Invisibile, 1969)
02 - Eyvind Kang feat.Jessica Kenney - Enter The Garden (The Yelm Sessions, Tzadik 2007)
03 - Filastine feat.Jessika Skeletala Kenney - Autology (Burn It, Jarring Effects, 2007)
04 - Yoko Ono feat.Cat Power - Revelations (Yes I'm a Witch, Astralwerks, 2008)
05 - Ennio Morricone feat.Edda Dell'Orso - In Un Sogno Il (La Donna Invisibile, 1969)
06 - Ennio Morricone feat.Edda Dell'Orso - La Lucertola (Una Lucertola con la Pella di Donna, 1971)

Ennio Morricone aérien avec la sublime Edda Dell'Orso, le violoniste et compositeur Eyvind Kang sur les pas des premiers accompagné par la chanteuse Jessika Kenney que l'on retrouve indianisante chez les français de Filastine. Autour du piano, Yoko Ono et Cat Power avant les desserts légers du duo Morricone/Dell'Orso.


Ou le menu "Bad Luck and Trouble" :http://media.putfile.com/Spadee-Sam-presents---Bad-Luck-and-Trouble-Mix





01 - Johnny Winter - Too Much Seconal (Still Alive and Well, Sony 1973)
02 - Johnny Winter - Dirty (Saints and Sinners, Sony 1974)
03 - Robert Plant and Rainer Ptacek - 21 Years (The Inner Flame-Rainer Ptacek Tribute, Atlantic 1997)
04 - Ray Favors and James Lloyd - If I Had My Way (Lower Chattahoochie Valley-The George Mitchell Collection,Fat Possum 2006)
05 - Johnny Winter - Bad Luck and Trouble (The Progressive Blues Band, Capitol 1969)
06 - Johnny Winter - Broke Down Engine (The Progressive Blues Experiment, Capitol 1969)
07 - Johnny Winter - TV Mama (Nothin' But The Blues, Sony 1977)
08 - Johnny Winter - No Time To Live (Johnny Winter And, Sony 1970)
09 - Alex Chilton - Take Me Home and Make Me Like You (Black List, LastCall 1990)


Un blues acoustique se cache sur presque chaque album du guitariste et chanteur Johnny Winter, plus connu pour ses envolées électriques mais parfois très tendre comme sur la magnifique No Time To Live.
Blues acoustique aussi pour Robert Plant, merveilleusement accompagné par le défunt guitariste Rainer Ptacek.
Quant à Alex Chilton, il est toujours génial dans des morceaux tels que ce Take Me Home and Make Me Like You sudiste, maladif, avec orgue, piano, guitare blues et voix de lendemain de cuite.
Bon appétit !

02/01/2008

AMERICANA - Mavis Staples, Lucinda Williams, Howe Gelb


Photo : Claudia Marschal



Comme prévu, revenons sur les meilleurs disques parus en 2007. Pour commencer, trois des grands disques américains de l'année passée, ceux de Mavis Staples, de Lucinda Williams et de Howe Gelb.
Points communs à ces trois albums: américains certes, mais aussi, il faut l'avouer, plutot inégaux. Alors pourquoi sont-ils les meilleurs ? c'est simple, les moments forts sur ces trois disques le sont bien plus que chez n'importe qui en 2007.

We'll Never Turn Back est de loin le meilleur album de Mavis Staples. Les précédents étaient souvent assez mal produits, tandis que sur celui-ci, Ry Cooder et son fils Joachim font du très bon boulot.
Ni synthés, ni batterie en plastique, c'est acoustique que jouent le guitariste américain avec Mike Elizondo à la contrebasse et Jim Keltner à la batterie sur la fantastique reprise de JB Lenoir, Down In Mississippi, premier titre de l'album, vite suivi par le tout aussi génial Keep You Eyes On The Prize ou la voix grave et rugueuse de Mavis Staples fait frissonner. Regardez aussi le clip, archives qui montrent l'horeur du racisme dans le sud des Etats-Unis il y a de cela quelques dizaines d'années seulement.
Plus joyeux, sur YouTube on peut voir Mavis Staples chanter Eyes On The Prize sur les plateaux de plusieurs émissions de télé américaines, accompagnée par l'excellent guitariste de blues Rick Holmstrom (auteur notamment du très recommandable Hydraulic Groove en 2002 et du tout récent Late In The Night).
La chanteuse est encore au sommet sur le terrible Is The Mississippi ou elle dialogue avec ses choristes et la guitare splendide de Ry Cooder.
Si On My Way conclut en beauté cette première partie d'album impeccable, la suite est un cran au dessous mais comment rester à un tel niveau tout le long du disque ?
Comme Ry Cooder sur We'll Never Turn Back, le producteur new-yorkais Hal Willner fait du superbe travail sur West, le dernier disque de Lucinda Williams. Revoila Jim Keltner à la batterie mais également Bill Frisell à la guitare, la violoniste Jenny Scheinman et l'accordéoniste du Tin Hat Trio, Rob Burger.
Avec des musiciens pareils, l'attente n'est pas longue avant d'entendre des merveilles comme ce magnifique Mama You Sweet ou la voix légèrement éraillée de Lucinda Williams est accompagnée par les balais de Jim Keltner et les arpèges de guitare de Bill Frisell avant que l'accordéon de Rob Burger ne conclue un morceau en apesanteur.
Plus loin, la voix de Williams donne froid dans le dos sur Unsuffer Me ("My Joy is dead"), qui donne malheureusement un peu trop dans l'emphase.
Sur Rescue puis Words, la chanteuse retrouve le chemin des merveilles, en partie grace à ses accompagnateurs de luxe. Avec ces deux morceaux et Mama You Sweet, on tient trois merveilles de chansons, à des années-lumières de tout ce qui se fait dans la chanson française actuelle, sans musique, sans rythme et sans musiciens.
Et l'on n'a pas encore parlé de Wrap My Head Around That, funk glacial et répétitif de presque dix minutes, ou la chanteuse utilise un phrasé presque hip-hop a vous glacer le sang. Fantastique.


Howe Gelb est sans aucun doute l'un des plus grands musiciens actuels. Et disons-le tout de suite, Down Home 2-Return To San Pedro, c'est la grande classe. Enregistré dans une petite église à San Pedro, en hommage à son défunt ami, le guitariste Rainer Ptacek, il est seul ou presque à la guitare sur ce disque ou il alterne inédits et titres plus anciens.
Train Singer Song, The Hangin' Judge ("If You're not the new Dylan, who are you?") sont excellents, The Wild Frontier est hilarant, y'a t-il plus classe et plus cool que All Done in Again, Notoriety ou Lonely Man You Are ?
Pour terminer, Down On Home achève d'écoeurer la concurrence qui ne pourra que s'incliner devant tant de facilité et de talent. Tant de disques folks sortent chaques semaines, gardez votre argent pour ce Down Home 2-Return To San Pedro, vous ne retournerez peut-etre jamais à San Pedro mais vous vous tournerez définitivement vers Howe Gelb !