24/11/2009

PLAT DU JOUR 25 - Roy Nathanson, Monnette Sudler, Meshell Ndegeocello ...

Spadee Sam presents – Plat du Jour 25 Mix

01 – Roy NathansonLove Train (Subway Moon, Enja Records 2009)
02 – Monnette SudlerIn My Own Way (Meeting of The Spirits, Isma’a 2005)
03 – Group BombinoAmidinine (Guitars from Agadez Vol.02, Sublime Frequencies 2009)
04 – Wu FeiCloud of Birds ((A Distant Youth, Forrest Hill Records 2007)
05 – Bill FrisellLittle Girl (Disfarmer, Nonesuch 2009)
06 – Rob BurgerTimescapes-Bazar (City of Strangers, Tzadik 2009)
07 – Tickley FeatherButtshot (Tickley Feather, Paw Tracks 2008)
08 – Lisa GermanoMagic Neighbor (Magic Neighbor, Young God Records 2009)
09 – Vic ChesnuttChain (At The Cut, Constellations Records 2009)
10 – Eldbjorg RaknesThe Red Wheelbarrow (So Much Depends on a Red Wheelbarrow, Platearbeiderne 2003)
11 – Meshell NdegeocelloHair of The Dog (Devil’s Halo, Mercer Street Records 2009)
12 – Hope Sandoval and The Warm InventionsSatellite (Through The Devil Softly, Nettwerk Records 2009)
13 – Monnette SudlerG-String (Meeting of The Spirits, Isma’a 2005)

Départ en métro new-yorkais avec le “Love Train” des O’Jays repris par le saxophoniste et poète Roy Nathanson, acommpagné notamment du human beatbox d’IsWhat ?! Napoleon Maddox. Destination Philadelphie pour y rencontrer la guitariste/chanteuse Monnette Sudler. Son dernier disque enregistré en France s’écoute gentiment mais rien n’est du niveau de ce superbe Meeting of The Spirits paru en 2005 où se croisent blues, soul, spoken word, folk et jazz. Le cadeau de Noël idéal !
Sur la route, les guitares touaregs du Group Bombino au Niger puis le guzheng de la compositrice chinoise Wu Fei, accompagnée de Fred Frith à la guitare et de Carla Kihlstedt au violon.
Mais aussi le rêve américain avec la guitare de Bill Frisell sur son très beau Disfarmer -et toujours le violon de Carla Kihlstedt - puis les miniatures de l’accordéoniste Rob Burger avant les collages lo-fi de Tickley Feather.
Lisa Germano, sa voix de petite fille sauvage, ses chansons magnifiques qui finissent toujours par se casser la gueule comme un gamin qui finit par jeter ses plus beaux jouets.
Depuis les studios d’Hotel2Tango à Montréal, Vic Chesnutt chante l’un des plus beaux morceaux de son dernier disque « At The Cut ». Depuis la Norvège, Eldbjorg Raknes hypnotise.
Lisa Germano, de retour. L.A. Au violoncelle cette fois, avec Meshell Ndegeocello. 1min41 , c’est la durée de Hair of The Dog, l’un des sommets de Devil’s Halo, un disque qui en compte beaucoup.
Plus au Nord, à San Francisco, la baie vitrée est grande ouverte chez Hope Sandoval. Vagues du Pacifique et micro vintage dans le salon. Même en si charmante compagnie, on finit par descendre sur la plage et s'installer aux côtés de Monnette Sudler. Le blues, la soul, la grande classe.

14/10/2009

JOE HENRY - Live at Morning Becomes Eclectic

Joe Henry - Live at Morning Becomes Eclectic Oct.08 2009

21/08/2009

RENTREE MUSICALE

On en parle ici ces prochaines semaines :

Joe Henry (Blood from Stars)
David Sylvian (Manafon)
Meshell Ndegeocello (Devil's Halo)
Jean-Louis Murat (Le Cours Ordinaire des Choses)
Richard Hell (Destiny Street Repaired)
Vic Chesnutt (At The Cut)
Carla Bozulich Evangelista (Prince of Truth)
Richard Hawley (True Love's Gutter)
Lisa Germano (Magic Neighbor)
Hope Sandoval and The Warm Inventions (Through The Devil's Softly)


Sur les premiers extraits, le Vic Chesnutt, le Hope Sandoval et le David Sylvian ont fait la plus forte impression. Affaires à suivre...


04/07/2009

SPADEE SAM presents - Can You Remember, a Michael Jackson Mix

Spadee Sam presents - Can You Remember, a Michael Jackson Mix


01 - Don't Want To See Tomorrow (Looking Through The Windows, Motown 1972)
02 - People Make The World Go'Round (Ben, Motown 1972)
03 - 2-4-6-8 (ABC, Motown 1970)
04 - Stand (Goin' Back to Indiana, Motown 1971)
05 - Goin' Back to Indiana (Goin' Back to Indiana, Motown 1971)
06 - Show You The Way You Go (The Jacksons, CBS 1976)
07 - Don't Say Goodbye Again (Get It Together, Motown 1973)
08 - It's Too Late to Change The Time (Get It Together, Motown 1973)
09 - Can you Remember (Diana Ross presents The Jackson 5, Motown 1969)
10 - Born To Love You (Diana Ross presents The Jackson 5, Motown 1969)
11 - (I Know) I'm Losing You (Diana Ross presents The Jackson 5, Motown 1969)
12 - I Want To Take You Higher (Goin' Back to Indiana, Motown 1971)
13 - Chained (Diana Ross presents The Jackson 5, Motown 1969)
14 - Doggin' Around (Music and Me, Motown 1973)
15 - Touch (Skywriter, Motown 1973)
16 - Who's Lovin' You (Diana Ross presents The Jackson 5, Motown 1969)
17 - Shoo-Be-Doo-Bee-Doo-Da-Day (Ben, Motown 1972)
18 - You Need Love Like I Do (Don't You) (Get It Together, Motown 1973)
19 - Dapper Dan (Michael Forever, Motown 1975)
20 - Euphoria (Music and Me, Motown 1973)
21 - We're Almost There (Michael Forever, Motown 1975)
22 - Love Is The Thing You Need (Skywriter, Motown 1973)
23 - I Can't Help It (Off The Wall, Epic 1979)


Je n’ai pas vu la cérémonie l’autre soir, au Staples Center de Los Angeles, à peine aperçu Stevie Wonder faire, dommage qu’il ne fasse plus que ça d’ailleurs, fondre en larmes tout le monde.
Hier soir sur Arte, un documentaire pas trop mal foutu sur le duel Michael Jackson vs Prince dans les années 80. On voit souvent cette décennie comme la plus mauvaise jamais connue du point de vue artistique, en particulier musical. Ca n’est sans doute pas faux, encore que la suivante nous a apporté son lot de saloperies, Nirvana en tête. Les deux qui nous concernent suffiraient néanmoins à notre bonheur pendant un long moment. Tout au long de ce docu, on entendait un nombre impressionant de chansons géniales (Beat It, Thriller, Little Red Corvette, Purple Rain, I Would Die for You et des dizaines d’autres) par deux types qui décidemment évoluent/évoluaient sur autre planète. Et on ne parlera même pas de leurs talents de danseurs.
L’un n’est plus de ce monde, l’autre continue sa mégalomanie géniale : deux concerts à Montreux dans une semaine, complets en quelques heures avec des places comprises entre 130 et 350 euros.
Mais revenons une seconde à Michael Jackson. Pourquoi la mort de ce dernier suscite-t-il un tel engouement alors que si Prince venait à casser sa pipe, il n’y aurait pas le quart de celui-ci ? Probablement car le King of Pop représente plus que quiconque le lien entre culture « noire » et « blanche », entre la soul et la pop (et en cela est la réussite absolue de Berry Gordy et de Motown), mais aussi entre l’âge d’or de la soul et du Rythm and Blues et celui du clip, des nouvelles technologie, de l’Ipod et du R&B. Deux mondes qui se retrouvent autour d’un personnage qui pourtant était plus que « borderline » mais dont finalement, et c’est tant mieux, on ne retient que la musique, fantastique.
Car hier soir, toujours sur Arte, un second « documentaire » se penchait sur la vie personnelle de « Bambi » et ses relations avec les enfants. Enquête à charge assez ridicule (interview dans la voiture façon détective secret) et plutôt dégueulasse, même si pas une seconde on ne peut penser que tout cela ne se soit pas réellement passé.
On se rangera plutôt derrière le point de vue de la rappeuse Jean Grae qui écrit dans le Village Voice à propos de la magie qui habite la musique de Michael Jackson et préfère mettre de côté la vie privée du chanteur.
Un dernier conseil de la chanteuse : faire une playlist, pousser le volume à fond et danser. Ca tombe bien, c'est le notre aussi.

28/06/2009

PLAT DU JOUR 23 - Allen Toussaint, Brian Blade, Ramblin' Jack Elliott, Otis Taylor, John Zorn, ...

Spadee Sam presents – Plat du Jour 23 Mix

01 – Allen Toussaint – Bright Mississippi (Bright Mississippi, Nonesuch 2009)
02 – Brian Blade – Faithful Brother (Mama Rosa, Verve 2009)
03 – Cortney Tidwell – Solid State (Boys, Phantom Sound and Visions 2009)
04 – John Zorn – Half Moon Bay (Alhambra Love Songs, Tzadik 2009)
05 – Medeski, Martin and Wood – Baby, Let Me Follow You (Radiolarians II, IndirectoRecords 2009)
06 – Medeski, Martin and Wood – Padirecto (Radiolarians II, IndirectoRecords 2009
07 – Otis Taylor – Looking for some Heat (Pentatonic Wars and Love Songs, Telarc 2009)
08 – Ramblin’ Jack Elliott – Falling Down Blues (A Stranger Here, Anti 2009)
09 – Sparklehorse with Danger Mouse feat.Vic Chesnutt – Grain Augury (Dark Night of The Soul, Unreleased 2009)
10 – Warren Zevon – Steady Rain (Preludes, New West Records 2007)

Retour de la légendaire série des mixes “Plat du jour” avec au menu de ce 23ème épisode, du piano, beaucoup de piano, quelques chansons douces-amères et l’ombre de Joe Henry.

On a déjà parlé du disque d’Allen Toussaint produit par Henry. Sur le titre qui donne son nom à l’album, écoutez notamment l’impressionnante rythmique Jay Bellerose/ David Piltch.
Les deux sont également présents un peu plus loin sur le dernier Ramblin’ Jack Elliott produit par le même Joe Henry mais sur Falling Down Blues c’est surtout le travail « d’ambiance » du clavier Keefus Ciancia qu’on apprécie, minimal, discret, essentiel.
On avait jusque là entendu le jeu de batterie de Brian Blade derrière Wayne Shorter, Joni Mitchell, Daniel Lanois ou encore… Joe Henry. Avant de le retrouver sur l’attendu premier disque de Trixie Whitley (fille de Chris), on conseillera de jeter un oreille sur l’apaisé Mama Rosa, un modeste et bel album de chansons douces qu’il chante et à lui-même composé, à l'exception de cette reprise de l'immense chanteur brésilien Milton Nascimento.

11/05/2009

PLAYLIST 11.06.2009

Vinicio CaposselaSignora Luna (Canzoni a Manovella, East West 2000)

Susie HyldgaardBorderline Happiness (It’s Love We Need, Yellowbird Records 2009)

P*Taz feat.Christine Clément - The Road To... (Ituri Ep, Amok Recordings 2009)

Alexandre Pierrepont/ Mike LaddChamber 8 (Maison Hantée, Rogue Art 2009)

Depeche ModeIn Sympathy (Sounds of The Universe, Mute Records 2009)

Bria ValenteSomething U Already Know (Elixer, NPG 2009)

02/05/2009

SATURDAY NIGHT FEVER

Un samedi dansant avec pour commencer ce lien vers un mix bondissant de Dam Funk, roi du boggie Funk à Los Angeles :

Dam-Funk mix

Plus de vidéo directement sur ce blog mais tout le monde d'un tant soit peu curieux devrait arriver à cliquer sur sa souris (brossons les lecteurs dans le sens du poil...) pour regarder ce clip de Mayer Hawthorne, chanteur soul rétro :

Mayer Hawthorne - Just ain't Gonna Work Out (Stones Throw)

Le chanteur Lee Field s'était récemment perdu dans des collaborations douteuses avec Martin Solveig. On se rappelle pourtant l'avoir vu en concert accompagné des Sugarman Three il y a quelques années, ersatz réjouissant de James Brown, mouillant la chemise sans retenue. Il revient dans quelques semaines avec un nouveau disques, My World, dont le premier extrait annonce de belles choses :

Lee Fields - Ladies (My World, TruthandSoul 2009)

Enfin, l'un des meilleurs disques du moment est Seya de l'immense chanteuse malienne Oumou Sangaré.

Oumou Sangaré - Sounsoumba (Acoustic version)

27/04/2009

SORTIES DE DISQUES - AVRIL 2009 (Leonard Cohen, Bob Dylan, Neil Young, Ramblin' Jack Elliott, Allen Toussaint, Booker T, Prince, Joe Bataan)

Leonard Cohen, Bob Dylan, Neil Young, Ramblin’ Jack Elliott, Allen Toussaint, Booker T, Prince ou encore Joe Bataan, autant de légendes vivantes qui publient ce mois-ci leurs nouveaux disques. Revue d’effectif sans concession.


Découvrez Bob Dylan!


Le retour sur scène de Leonard Cohen fait plutôt plaisir. Mais ce « Live in London » n’apportera rien de plus à ce que l’on connaissait déjà du poète aviné. Une voix, grave, superbe, des textes admirables mais des arrangements comme il ne devrait pas en exister. Comment un type qui s’habille si bien peut-il faire preuve d’aussi mauvais goût en matière de musique ! Cela restera pour toujours un mystère.

Un autre qui aurait mieux fait de s’abstenir, c’est Booker T, sans ses MG’s. Le clavier légendaire du label Stax de la grande époque, souvenez-vous, Green Onions, aligne sur son nouveau disque des compositions sans saveurs et des reprises inutiles (Hey Ya d’Outkast, Get Behind The Mule de Tom Waits). Même la guitare électrique de Neil Young sur Native New Yorker n’y peut rien, on s’ennuie ferme sur ce Potato Hole.

De son côté, le Canadien publie Fork In The Road, sorte de pendant discographique au Gran Torino de Clint Eastwood : pas déplaisant à l’écoute, plutôt efficace de temps à autre (Just Singing a Song), le disque est également sans surprise, assez lourd et traite d’un sujet absolument essentiel : la voiture écologique ! «Hit The Road » Neil !

Dans la série des grands chanteurs sur le déclin, celui pour qui on éprouve le plus de peine est Joe Bataan. Accompagné par un groupe indigent (Los Fulanos), le « King of Latin Soul » n’a visiblement plus beaucoup d’essence dans le réservoir. Son précédent come-back pour Call My Name paru en 2005 sur le label VampiSoul était déjà mi-figue mi-raisin mais celui-ci est carrément inécoutable. Bataan s’attaque une dernière fois à I Wish You Love, trente-cinq ans après sa magnifique première version du tube de Charles Trénet et s’effondre, à bout de force. Que reste-il de nos amours ?

Heureusement, plusieurs de ces grands anciens rattrapent le coup.
Lui n’est pas encore au « Hall of Fame » mais pourrait bien y être intronisé bientôt, tant son travail de production pour des monuments de la musique américaine (Solomon Burke, Bettye Lavette) est admirable
Auteur de la meilleur chanson du dernier Madeleine Peyroux (Love and Treachery), et surtout producteur des nouveaux disques de Ramblin’ Jack Elliott et Allen Toussaint, Joe Henry est l’homme de ce printemps.

Sur Bright Mississippi, le légendaire pianiste de la Nouvelle-Orléans joue des morceaux de Thelonious Monk, Duke Ellington, Django Reinhardt ou Sydney Bechet, accompagné par, excusez du peu, Marc Ribot Brad Mehldau, Joshua Redman, Don Byron ou encore Nicholas Payton. Pas une faute de goût, de la soul qui n’en aurait pas la forme, du jazz en fait, et surtout un sacré bonheur à l’écoute de ce disque d’Allen Toussaint qu’on devrait offrir à tous ceux qu’on aime.

Au même moment sort A Stranger Here de Ramblin’ Jack Elliott, lui aussi produit par Joe Henry. Ce dernier a proposé au chanteur folk héritier de Woody Guthrie et père artistique de Bob Dylan, 10 chansons de country blues datant de la Dépression des années 30.
Enregistré comme souvent dans le garage du producteur à Los Angeles avec, là aussi, une équipe de rêve, dont d’autres légendes comme l’arrangeur Van Dyke Parks ou le leader des Los Lobos David Hidalgo, on ne voit aucune faiblesse dans ces reprises de Blind Lemon Jefferson, Blind Willie Willie Johnson, Son House ou Tampa Red. Le disque prend même de la hauteur dans sa deuxième partie, avec les superbes Grinnin’ In Your Face, Falling Down Blues et How Long Blues avant de se conclure sur un monumental Please Remember Me, un blues de derrière les fagots aux discrètes notes de vibraphone.

L’excellente idée de faire appel à David Hidalgo semble avoir fait son chemin ces derniers mois. On retrouve en effet le leader des Los Lobos sur le nouveau Bob Dylan, Together Through Life. Titre et pochette sublime et deux premiers extraits, Beyond Here Lies Nothin’ et Feel a Change Comin’ On, qui, en plus d’être habités par l’accordéon tex-mex d’Hidalgo, sont d’ors et déjà les tubes de l’été.

Enfin, l’incorrigible Prince publie trois disques en même temps, pourquoi pas. Le premier, LotusFlow3r fait la part belle à la guitare, comme sur From The Lotus, une intro jazz-funk qui n’est pas sans rappeller la période The Rainbow Children, North/East/West/South du début des années 2000. Puis on navigue entre pop princière (Morning After, 4Ever), habituels hommages funk (Feel Good, Feel Better, Feel Wonderful) et instrumentaux inutiles (77 Beverly Park). Mais si LotusFlow3r n’est pas un chef d’oeuvre impérissable, il n’en reste pas moins le meilleur disque de Prince depuis The Rainbow Children en 2001. Car avec la sympathique $ ou la superbe Colonised Mind, on retrouve le Love Symbol à son meilleur niveau.
On ne sait en revanche trop quoi penser de Mplsound, à la fois insupportable par ses rythmes digitaux et son vocoder bon marché et en même temps renouant avec l’imparable exubérance kitsch du Prince des années 80.
Enfin, Elixer présente la nouvelle égérie de Prince, Bria Valente. Dotée d’une jolie voix sans être inoubliable, la chanteuse bénéficie surtout d’une poignée d’excellentes chansons signées de son mentor. Here Eye Come est un morceau RnB comme seul Prince peut en écrire, All This Love dégage un charme estival tandis que Something U Already Know est une excellente ballade nu soul. Mais Elixer vaut surtout pour son morceau du même nom, un duo exceptionnel entre Bria Valente et Prince. Crooner de charme, ce dernier remporte haut la main la palme de la séduction en musique, une catégorie pour laquelle n’a-t-il jamais eu de concurrence ?

22/04/2009

PLAYLIST, 22/04/2009

Caetano Veloso - Sem Cais (Zii & Zie, WrasseRecords 2009)
Caetano Veloso - A Cor Amarela (Zii & Zie, WrasseRecords 2009)
Medeski, Martin and Wood - Padirecto (Radiolarians II, IndirectoRecords 2009)
Kemp and Eden - Small Talk (Chimera Music Release01, 2009)
Shemekia Copeland - Never Going Back to Memphis (Never Going Back, Telarc 2009)
Prince and Bria Valente - Elixer (Elixer, NPG 2009)
Lhasa - The Lonely Spider (Lhasa, TôtouTard 2009)
Bill Callahan - All Thoughts are Prey to Some Beast (Sometimes I Wish We Were an Eagle, DragCity 2009)
Elysian Fields - How We Die (How We Die, ViciousCircle 2009)
Ramblin' Jack Elliott - Falling Down Blues (A Stranger Here, Anti 2009)
Allen Toussaint - Bright Mississippi (The Bright Mississippi, Nonesuch 2009)

10/02/2009

PLAT DU JOUR 22 - Noël Akchoté, Dan Auerbach, Bruce Springsteen, M.Ward, Andrew Bird, Robyn Hitchcock,

Après écoute intégrale, on ressort déçu du dernier Andrew Bird. A part avec Masterswarm, l’oiseau peine à prendre son envol sur Noble Beast. Voix toujours à la limite du supportable (syndrome Jeff Buckley/ Thom Yorke), arrangements pas toujours d’une grande finesse, plusieurs titres qui se perdent dans des guitares rock de bien mauvais goût, on retrouve finalement Andrew Bird à son meilleur sur le doux-amer Animal Disaster.








Revenons également rapidement sur Hold Time, le nouveau M.Ward. Un peu rétro mais un plaisir simple à l’écoute de Rave On et surtout du sommet du disque, ce duo avec Lucinda Williams sur le classique Oh Lonsesome Me.

M.WardRave On (Hold Time 2009)





M.Ward and Lucinda WilliamsOh Lonesome Me (Hold Time






Vous avez pu le lire un peu partout, le dernier Bruce Springsteen est nul. On se contentera donc d’un des bonus de Working On a Dream, l’hanté Night with The Jersey Devil, paru en single pour Halloween. Tu m’étonnes.

Bruce SpringsteenNight with The Jersey Devil






Dan Auerbach, la moitié des Black Keys, sort son premier disque en solo sur le label Nonesuch. Keep It Hid est un album bancal de blues psychédélique qui possède son charme, plus en tout cas que les albums du groupe. Hippy mais pas trop, Auerbach offre même l’un des titres du moment, un Keep It Hid marécageux qui rend indirectement hommage aux batailles de guitares que se livraient Neil Young et Stephen Stills au sein du Buffalo Springfield, en deuil de son batteur Dewey Martin.

Dan AuerbachKeep It Hid (Keep it Hid 2009, Nonesuch)






Joli disque de l’anglais Robyn Hitchcock, qui sort Goodnight Oslo sur l’excellent label Yep Roc Records, refuge de songwriters 1ère classe (Howe Gelb, Loudon Wainwright, Rodney Crowell). Avec entre autres Peter Buck, le guitariste de R.E.M., Hitchcock aligne les vignettes pop avec plus ou moins de succès mais toujoursdans la bonne humeur. Pour preuve, Hurry in The Sky et son clin d’œil au Tombstone Blues de Bob Dylan.

Robyn HitchcockHurry In The Sky (Goodnight Oslo 2009, Yep Roc Records)






Le guitariste Noël Akchoté enchaîne les projets décalés, soutenus par Stefan Winter, le patron du label munichois Winter and Winter. Après un opéra populaire (Der Kastanienball), un disque en solo de reprises de chansons de Kylie Minogue à la guitare, et plusieurs « audiofilms » (Au Bordel, Cabaret Modern), il récidive avec Toi-Même, sorte de bœuf partiellement improvisé dans un bistrot, où lui et quelques amis musiciens interprètent compositions originales et reprises. On y trouve le bluesman français Red, le poète John Giorno, le « performer » Jean-Louis Costes ou encore la chanteuse Laetitia Shériff.
C’est elle qui interprète le Inner City Blues (Make Me Wanna Holler), de Marvin Gaye, parfaitement soutenue par le contrebassiste Brad Jones (Marc Ribot, Ornette Coleman) et le batteur Han Bennink (la liste serait trop longue).

Laetitia Shériff, Brad Jones, Han BenninkInner City Blues (Make Me Wanna Holler) (Toi-Même 2009, W&W)



C'est tout pour aujourd'hui. On se retrouve pour la Saint-Valentin....

28/01/2009

MARSHMALLOWS AND THE YELLOW FEVER

Vous cherchez la chanson parfaite pour commencer votre journée ? Vous avez assurément bien fait de faire un tour par ici. Mon conseil, allez sur cette page :

http://www.edwardperraud.com/Groupes_et_projets.html

Sur celle-ci, descendez presque tout en bas (3ème projet en partant du bas) jusqu'à apercevoir le visage du guitariste Hasse Poulsen et ce nom : Marshmallows and The Yellow Fever. Là, appuyez sur la touche lecture du lecteur Quicktime sous la photo et écoutez que vous cherchiez : la chanson parfaite. Du Tom Waits en état de grâce avec, à la batterie, Edward Perraud et surtout Hasse Poulsen, à la guitare bien sûr mais ici aussi chanteur. Pas plus d'infos pour le moment sur ce projet génial mais on a hâte d'entendre la suite. Et vous ?
Au cas où vous seriez l'une des rares personnes à ne pas débuter votre journée en passant sur ce blog, ce morceau est également parfait pour terminer celle-ci.. Mais revenez demain matin !

INCOMPREHENSIONS ET MUSIQUE MOITE

Aperçu sur Facebook, cet excellent "statut" du musicien Ted Reichman :

"Ted lasted about 5 minutes listening to animal collective and had to put on a Howlin Wolf record. will try again."

Soit pour les non-anglophiles, "Ted a tenu 5 minutes à l'écoute d'Animal Collective avant de mettre un disque d'Howlin Wolf. Essaiera à nouveau."

Pareil pour moi. A un degré moindre, je dirais la même chose pour Fleet Foxes. Je pensais David Crosby à la retraite.

Même constat pour Arcade Fire et Arctic Monkeys. Ne comprends pas.

Et puis surtout, tous ces trucs pseudo-hippies sont à l'opposé du "concept" de musique moite défendu ici.

Pour ça, mieux vaut écouter ces quelques morceaux :

Siouxsie and The Banshees - O Baby (The Rapture 1995, Geffen)

Kid Creole and The Coconuts - Midsummer Madness (I, Too, Have Seen The Woods 1987, WoundedBirdRecords)

Iggy Pop - Corruption (Avenue B 1999, Virgin)

Alex Chilton - Hook Me Up (Live in Anvers 2004, LastCallRecords)
Soit un premier morceau "tubesque" des gothiques Siouxie and The Banshees, un second "aoûtien" du Roi Créole, un troisième par un Iggy Pop en sueur en plein coeur de New York et enfin un live d'Alex Chilton, tellement moite qu'enregistré fin janvier 2004 en Belgique, on a l'impression d'être à la Nouvelle Orléans au milieu de l'été.

Et pour le même prix, vous avez même le droit à une vidéo :

Alex Chilton : Make a Little Love

"And on my finger there's a diamond ring
Two chicks on each arm and I'm ready to swing
Yes I'm ready
Make a little love
I feel so good, money in my pocket
Are you ready baby ?"
C'est quand même mieux comme ça non ?!!

14/01/2009

M.WARD - Hold Time + ANDREW BIRD - Noble Beast


L’année débute en fanfare sur le site de la National Public Radio américaine NPR (http://www.npr.org/), avec la possibilité d’écouter en entier les prochains disques d’Andrew Bird et de M.Ward puis dans quelques jours celui de Bruce Springsteen.
Avant d’entendre toutes ces belles choses, j’insisterai encore une fois pour que vous jetiez une oreille sur la magnifique session live et acoustique de Rodney Crowell, accompagné par la violoniste et chanteuse Jenny Scheinman. C'est aussi sur NPR :

Rodney Crowell and Jenny Scheinman in Philadelphia : http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=93852651

(Playlist : 1.Rodney Crowell - The Rise and Fall of Intelligent Design 2.Rodney Crowell - Moving Work of Art 3.Jenny Scheinman – I Was Young When I Left Home 4.Rodney Crowell – I Want You 5.Rodney Crowell – Sex and Gasoline 6.Rodney Crowell 7.Jenny Scheinman – Come On Down 8.Rodney Crowell )


Il sera alors temps d’entrer pleinement dans la nouvelle année et plusieurs sorties de disques importants.

Parmi ceux-là on trouve Noble Beast, le nouveau Andrew Bird. On vous recommandera chaudement sur celui-ci le somptueux Masterswarm. Pour le reste, vous pourrez vous faire une opinion ici :

Andrew BirdNoble Beast en écoute intégrale sur npr :
http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=98649962


Npr nous propose également l'écoute de Hold Time, le prochain M.Ward :

http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=99084694

Ecouter un disque de M.Ward c’est coller son oreille contre un poste de radio d’un autre âge, posé au milieux d’un immense désert poussiéreux et néanmoins lumineux. Pour ce disque, le chanteur et guitariste évoque son admiration pour Roy Orbison ou Buddy Holly, leur manière d’écrire des chansons à la fois triste et joyeuse. Sur celle qui donne son titre au disque, la balance penche sensiblement du côté sombre quand Never Have Nobody Like You vise l’équilibre.
One Hundred Million Years est un morceau classique de M.Ward, une de celle qu’on écouterait par dizaine. Ca tombe bien, la suivante, Fisher of Men est du même tonneau, à peine plus country. Sur Hold Time on croise le temps d’un fantastique Oh Lonesome Me le fantôme de Roy Orbison et la voix majestueuse, bien vivante elle, de l’immense Lucinda Williams. Juste après, Epistemology marche sur les terres classieuses de l’anglais Richard Hawley.
Rien de vraiment nouveau donc, et le monde de la musique n'en sortira pas transformé. Mais de par sa simplicité, sa facilité, ses inombrables qualités, on pourrait dire que Hold Time de M.Ward est l’anti Merriweather Post Pavillion de Animal Collective. Une baguette chaude plutôt qu’une tarte à la crème pas fraîche. Il y a des plaisirs simples.


M.Ward - Hold Time (Clip)

BEST OF 2008 - Tony Scherr, Vinicio Capossela, Carla Bozulich, Giant Sand, Rodney Crowell, Erykah Badu, Ry Cooder, Kip Hanrahan, Mavis Staples

Il est encore temps de revenir brièvement sur quelques uns des meilleurs disques parus en 2008. Sans ordre particulier, voici donc ce qu’il ne fallait pas rater ces douze derniers mois :

ERYKAH BADU - NEW AMERYKAH PT.01, 4TH WORLD WAR (Motown 2008)

La diva nu-soul faisait son grand retour avec le premier volume de sa « nouvelle Amérique », sur lequel elle rendait hommage au P-funk de George Clinton (Amerykahn Promise) et au maître es beats J Dilla (Telephone), nous plongeait dans un magnifique maelström de titres détraqués (Twinkle, The Cell) ou superbement moites (Telephone, That Hump). Vivement la suite.

Erykah BaduTelephone


MAVIS STAPLES - LIVE HOPE AT THE HIDEOUT (Anti 2008)

Six mois avant l’élection de Barack Obama à la tête des Etats-Unis, Mavis Staples, 65 ans, donnait un concert magique au Hideout, un petit club de Chicago, la ville du futur président. Une série de chansons sur les droits civiques, la plupart tirées de son précédent disque We’ll Never Turn Back (Anti 2006), interprétées avec un optimisme contagieux en compagnie le l'excellent guitariste Rick Holstrom. La voix rauque de Mavis, cinquante ans après ses débuts au sein des Staple Singers de son père, donne toujours autant la chair de poule. Clairement l'un des plus grands disques de soul enregistré depuis bien longtemps, et une sacrée lecçon à tout ceux qui s'y sont maladroitement frottés récemment (de Raphael Saadiq à Amy Winehouse, de Duffy à Nikki Costa) .

Mavis StaplesFor What It’s Worth

KIP HANRAHAN - BEAUTIFUL SCARS (American Clavé 2007)


Alors qu’on pensait ses meilleurs albums derrière lui, le génial producteur Kip Hanrahan revenait fin 2007 avec le superbe Beautiful Scars, sommet de moiteur urbaine et tropicale. Autour des voix de Brandon Ross et Xiomara Laugart, des cuivres, des guitares, une basse électrique et bien sûr toujours ces percussions magiques. Le disque de l’été, du prochain également, parfait pour descendre des mojitos en charmante compagnie, l’une des fonctions majeures de la musique probablement...

Kip HanrahanXiomara wears The Hat Beautifully


CARLA BOZULICH : EVANGELISTA - HELLO, VOYAGER (Constellation)
With SIMONE MASSARON - DANDELIONS ON FIRE (LongSongRecords 2008)

En 2008, impossible de passer à côté de la canadienne Carla Bozulich. Pour cause, deux disques superbes, le premier avec son groupe Evangelista, le second avec le guitariste italien Simone Massaron.
Dans les deux cas, des ballades déchirantes (The Blue Room, Dandelions on Fire) le disputent aux blues cabossés (Winds of St Anne, Never Saw Your Face). Plus expérimentales avec Evangelista, les chansons prennent de l’air aux côtés du guitariste italien. Dans les deux cas, la musique eccorchée de Carla Bozulich se révèle parfaitement indispensable.

Evangelista - Truth is Dark Like Outer Space

Carla Bozulich and Simone MassaronDandelions on Fire



VINICIO CAPOSSELA - DA SOLO (Warner 2008)

Un point commun entre le Dandelions on Fire de Bozulich/ Massaron et Da Solo, le dernier Vinicio Capossela ? Le batteur Zeno de Rossi, également présent sur le Suite for Tina Modotti du saxophoniste Francesco Bearzatti, l’un des meilleurs disques de jazz de l’année passée.
Da Solo est une nouvelle petite merveille du chanteur et pianiste italien. Dépouillé, onirique, partiellement enregistré aux Etats-Unis, notamment la superbe La Faccia della Terra avec Joey Burns et John Convertino de Calexico, Capossela continue de créer une œuvre passionnante, en marge de tout compromis. Et s’il passe près de chez vous, sautez sur l’occasion.

Vinicio CaposselaSante Nicola


RY COODER - I, FLATHEAD (Nonesuch 2008)

Dernière partie d’un tryptique commencé avec le grandiose Chavez Ravine et poursuivi par le moins bon My Name is Buddy, I, Flathead renoue avec l'excellence. Le guitariste légendaire de Los Angeles continue ainsi sa série d'albums concepts en compagnie des meilleurs musiciens (son fils Joachim et Jim Keltner à la batterie notamment). Country, tex-mex, rock n’roll, Cooder brasse toute l’histoire de la musique populaire américaine. Un voyage musical en cinémascope.

Ry Cooder with Juliette CommagereLittle Trona Girl


GIANT SAND - ProVISIONS (YepRoc)

1ère classe également pour Howe Gelb et le retour aux affaires de Giant Sand, l'une de ses innombrables formations. Répétons-le, ProVisions enterre la concurrence, Calexico notamment dont la couverture médiatique du dernier album et ses critiques beaucoup trop élogieuses ont quelque chose de suspect. Car en face, Howe Gelb évolue loin des poussives chansonnettes tex-mex de ses anciens camarades. Facilité mélodique, science des arrangements et sens du casting (Isobel Campbell, Neko Case, M.Ward qui lui doit beaucoup). Et bien sûr la voix grave de Howe. La grande classe.

Giant SandPitch and Sway

RODNEY CROWELL - SEX AND GASOLINE (YepRoc 2008)

Sex and Gasoline fut l'une des très bonnes surprises de l'année. Avec Joe Henry à la production, Rodney Crowell a enregistré son meilleur disque à ce jour, et de loin. Une belle collection de chansons adultes, féministes et douces-amères. Parfaitement soutenu par ,entre autres, Jay Bellerose à la batterie, il règne sur ce disque une sérénité, une bonne humeur et une modestie dont on ne se lasse pas.

Rodney CrowellThe Rise and Fall of Intelligent Design

TONY SCHERR - TWIST IN THE WIND (SmellsLikeRecords 2008)

Enfin, on terminera ce tour d’horizon des meilleurs disques de l’année passée avec le Twist in The Wind de Tony Scherr. Plus souvent croisé dans le milieu du jazz, des Lounge Lizards à Bill Frisell en passant par le Sex Mob de Steven Bernstein, Scherr a également collaboré avec Feist. Son second disque en solo est le meilleur et atteitn des sommets sur une poignée de chansons désabusées, All That I Could Ask par exemple, ou encore une reprise faussement bossa de I Want You To Want Me des Cheap Trick. A mille lieux de tout strass et paillettes, de la musique à l'os, parfait exemple de celle qu'on aime ici. Bonne année !

Tony Scherr - Boxcar

09/01/2009

PLAT DU JOUR 21 - Prince, Bruce Springsteen, The Bird and The Bee, William Elliott Whitmore, Ramblin' Jack Elliott, Aroma

Au menu du weekend, une série de chansons à apprécier du réveil jusqu'à bien plus tard dans la nuit.

Vous commencerez volontiers votre journée de shopping avec l’imparable Diamond Dave de The Bird and The Bee. Leur deuxième album, Ray Guns are not Just The Future est assez inégal mais si on compile les meilleurs plages de celui-ci avec les meilleurs du précédent paru en 2007, on obtient une belle collection de chansons électro-pop ensoleillées. En voici deux bons exemples.

The Bird and The BeeAgain and Again (The Bird and The Bee 2007)

The Bird and The BeeDiamond Dave (Ray Guns are Not Just The Future 2009)


Un peu plus tard, pourquoi ne pas échanger l’affreux et déjà dépassé Charlie Winston contre le beaucoup plus rugueux et authentique William Elliott Whitmore. Son prochain disque ne sortira sur Anti que dans quelques semaines mais Old Devils, premier extrait de celui-ci annonce de beaux jours :

William Elliott WhitmoreOld Devils (Animals in The Dark 2009, Anti)


Toujours sur l’excellent label Anti, on suivra juste après celui de Whitmore le nouveau disque de Ramblin’ Jack Elliott. Produit par Joe Henry (qui depuis le début du siècle réalise une série de disques admirables pour certains des plus grands chanteurs et songwriters américains, Solomon Burke, Allen Toussaint, Ani DiFranco, Rodney Crowell, Jim White, Loudon Wainwright, Mary Gauthier,…), A Stranger Here s’annonce comme un très grand cru, comme le montre ce premier extrait, un magnifique Soul of a Man. Tremblez.

Ramblin’ Jack EliottSoul of a Man (A Stranger Here 2009, Anti)


On n’attendra jamais d'immenses miracles de la part de Bruce Springsteen mais on ne cachera pas son plaisir à l’écoute du modeste et émouvant Life Itself, premier titre issu de son prochain Working on a Dream.

Bruce SpringsteenLife Itself (Working on a Dream 2009, Sony)


Après ca il sera déja tard et le moment de vous passer le You Can Fly on My Aeroplane de Wee, réédité l’année dernière par le label Numero Soul et sur lequel vous entendrez le superbe Find Me, Love Me (Anytime you need love, come on and find me).

WeeFind Me, Love Me (You can Fly on My Aeroplane 1977, NumeroSoul)

Faites ensuite un tour sur le myspace d’Aroma, formation dans laquelle on trouve le saxophoniste Daniel Erdmann (Das Kapital, Erdmann 3000), le batteur Samuel Rohrer (BraffOesterRohrer) et le guitariste Frank Möbus, autour de la chanteuse Winnie Brückner. A mi chemin entre pop et jazz, on vous laisse savourer le sensuel Bossa Bossa et le son exceptionnel du saxophone de Daniel Erdmann. N’hésitez pas aussi à vous laisser prendre par les autres morceaux en écoute ici :

www.myspace.com/aromalabor

Enfin, beaucoup plus tard, on jettera une oreille sur le premier titre, moite à souhait, de la nouvelle égérie de Prince, Bria Valente. Le Love Symbol est omniprésent sur Here Eye Come qui montre combien l’homme est toujours au sommet lorsqu’il s’agit de soul satinée. Plutôt que de le voir nous faire un procès, aller écouter ça sur son nouveau site (3ème morceau du lecteur en haut à droite), réalisé vous allez vous en rendre compte (j'espère) avec beaucoup de goût… :

http://www.lotusflow3r.com/