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22/03/2008

SOFT DANGEROUS SHORES, Les Doux et Dangereux Rivages de Chris Whitley, 1960-2005 Ep.01

Si le grand n’importe quoi que furent les années 90 aura vu un Kurt Cobain porté aux nues pour des raisons qui échappent encore à l’auteur de ces lignes, ou un Jeff Buckley hurlant qu’il ne devait rien à son père au demeurant bien meilleur, ce qui s’est très vite avéré ridicule, l’essentiel aura été ailleurs. Et entre 1991, date de son premier album, et 2005, année où il est emporté par la maladie, l’essentiel c'est Chris Whitley.

Spadee Sam presents – Chris Whitley Mix Pt.01 : http://media.putfile.com/Spadee-Sam-presents---Chris-Whitley-Mix-Pt01

01 – Johnny WinterDallas (Johnny Winter, 1969 Sony)
02 – Cassandra WilsonI Can’t Stand The Rain (Blue Light ‘Til Dawn, 1993 Blue Note)
03 – Cassandra WilsonStrange Fruit (Moon Daughter, 1995 BlueNote)
04 – Emmylou HarrisDeeper Well (Wrecking Ball, 1995 Asylum)
05 – Daniel Lanois feat.Emmylou HarrisI Love You (Shine, 2003 Anti)
06 – Daniel LanoisSan Juan (Shine, 2003 Anti)
07 – U2 Tryin To Throw Your Arms Around The World (Achtung Baby, 1991 Island)
08 – Bob DylanLove Sick (Time Out of Mind, 1998 Columbia)
09 – Joe HenryLike She Was a Hammer (Fuse, MammothRecords)


Si Chris Whitley naît en 1960 à Houston, c’est Dallas, un morceau du bluesman Johnny Winter qui le convainc de faire l’acquisition d’une National Steel Guitar ou Dobro.
Après quelques années passées en Belgique où il rencontre sa première femme et où vient au monde sa fille, Trixie, il s’installe à New-York aux débuts des années 90. En 1991, il y rencontre Daniel Lanois, producteur entre autres d’Achtung Baby, le meilleur disque de U2 s'il en est.
A noter que Lanois est également excellent chanteur et guitariste. Ses disques Arcadie (1989) et surtout Shine, paru en 2003 sur le label Anti, sont plus que réussis. Ces jours-ci paraît son plus inégal Here Is What Is (Red Floor Records).
Le producteur canadien est aussi en grande partie responsable de l’un des meilleur album de Bob Dylan, le fantastique Time Out of Mind (Columbia), paru en 1998.
Chez Dylan, U2 ou chez la chanteuse de country Emmylou Harris, la production de Lanois est entre autres faite d’échos, de réverbérations et de guitare slide.
Le producteur canadien joue un rôle décisif dans la carrière de Chris Whitley puisqu’il lui présente Malcolm Burns, son assistant, qui va produire son premier album, Living With The Law, et 15 ans plus tard son dernier, Soft Dangerous Shores.
Un autre producteur est particulièrement important dans la carrière de Whitley. Craig Street est connu pour son travail avec Meshell Ndegeocello, Chocolate Genius, KD Lang, les Gypsy Kings, Lizz Wright ou Norah Jones, sur une grande partie de son Come Away With Me (BlueNote).
A la recherche du casting idéal, Street amène Whitley sur sa première production, l’album Blue Light ‘Til Dawn (BlueNote, 1993) de la chanteuse Cassandra Wilson. On entend ainsi la National Steel Guitar de Whitley sur I Can’t Stand The Rain. Deux ans plus tard, sur New Moon Daughter (Blue Note, 1995) de la même Cassandra Wilson et toujours produit par Craig Street, le dobro de Whitley est encore présent sur une reprise de Strange Fruit.
En 1998, le producteur aidera à relancer la carrière de Whitley en produisant le dépouillé Dirt Floor, sorti sur le label indépendant Messenger Records. Enregistré en une journée dans la maison abandonnée du père de Whitley, le disque recevra d’excellentes critiques et Bruce Springsteen ou Keith Richards feront part de leur admiration pour Whitley.

Ce premier mixe donne à entendre le morceau Dallas de Johnny Winter, les collaborations de Chris Whitley avec Cassandra Wilson et avec le chanteur Joe Henry. Les morceaux de U2, d’Emmylou Harris et de Bob Dylan sont produits par le chanteur et guitariste canadien Daniel Lanois dont on entend également deux morceaux issus de son album Shine.

Quelques vidéos :

Bob Dylan dans une extraordinaire version de Love Sick : YouTube - Bob Dylan - Love Sick
Johnny Winter, Mississippi Blues : YouTube - Johnny Winter-Mississippi Blues
Joe Henry, Trampoline : YouTube - Joe Henry - Trampoline
Daniel Lanois, Shine: YouTube - Daniel Lanois - Shine

Et surtout Chris Whitley : YouTube - Chris Whitley-Living With The Law

A suivre ...

08/09/2007

PLAT DU JOUR 1 - Tony Bennett, Stevie Wonder, Chris Whitley, Joe Henry, Jim White, Meshell Ndegeocello, Reverend Beat-Man, Tav Falco, Jon Spencer


Un formidable duo entre Tony Bennett et Stevie Wonder sur For Once in my Life que l’on peut voir sur YouTube. Les deux chanteurs sont extraordinaires avec Stevie Wonder dont la voix est au choix géniale ou éxaspérante, et celle de Tony Bennett, plus douce à chaque écoute.Sur d’autres vidéos moins récentes, on peut le voir interpréter ce meme morceau et c’est à chaque fois un régal.
Un autre morceau ou Bennett est au sommet c’est Poor Little Rich Girl avec l’orchestre de Count Basie, sur l'album Basie Swings, Bennett Sings (Strike Up The Band) chez BlueNote en 1958. La grande classe.

Dans le hors-série des Inrockuptibles consacré à Bob Dylan, à aucun moment il n'est fait mention de Chris Whitley. Pourtant, 4th Time Around sur son disque de reprises Perfect Day (Cargo,2000) est sans doute l’une des plus belles choses qu’on ait faite avec une chanson de Dylan. En trio avec Chris Wood à la contrebasse et Billy Martin à la batterie (du trio new-yorkais Medeski, Martin and Wood), c’est une petite merveille tout en réserve et douceur.
Sur Dislocation Blues (Rounder,2007), album posthume en collaboration avec Jeff Lang, The Road Leads Down, chanté par ce dernier, est dans le meme registre. Au casque, écoutez l'accompagnement vocal de Whitley qui double la voix de l'Australien. Les deux musiciens reprennent aussi superbement When I Paint my Masterpiece et Changing The Guards de Dylan.
J'essaierai de revenir bientot sur l'ensemble de son oeuvre mais en attendant, si vous croisez les disques Hotel Vast Horizon ou Soft Dangerous Shores dans le rayon d'un disquaire, Dieu vous en voudrait probablement d'hésiter plus que nécessaire! Comment a-t-on pu passer tellement à coté d'un tel artiste ?

Joe Henry, Jim White, Meshell Ndegeocello, trois demi-déceptions pour cette rentrée. Forcément, après deux chef-d’œuvres (Scar et Tiny Voices) pour Henry, un (Drill a Hole in That Substrate…) pour White et deux bons albums qui en suivait un troisième sublime ( Cookie,The Anthropological Mixtape) pour la chanteuse et bassiste, cela devait arriver. Par rapport à ces disques, Civilians de Joe Henry, Transnormal Skiperoo de Jim White et The World Has Made me The Man of My Dreams de Meshell Ndegeocello sont donc forcément décevants.
J'en reparlerai plus en détails prochainement.

On peut télécharger un morceau du nouvel album de Reverend Beat-Man sur le site du label suisse VodooRythm. La géniale The Clown of a Town a tout de la chanson parfaite. Poursuivez avec Lie to Me, qui ouvre le dernier Tom Waits, notamment la version avec le guitariste Duke Robillard, sur le plateau du Letterman Show, et disponible sur YouTube.
Ecoutez ensuite les disques de Tav Falco’s Panther Burns, inégaux certes mais ou se cachent quelques pépites, puis le nouvel album de Jon Spencer avec son groupe Heavy Trash. Going Out West with Heavy Trash est excellent et redonnera le sourire pour la rentrée.
Ca devrait etre pas mal…