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28/12/2008

HORS-CHAMPS Ep.02 - To Catch a Crab

Juste avant la fin de l'année, voici un nouvel épisode de "Hors-Champs", une série destinée à parler de quelques groupes ou artistes non encore signés par des labels.

Dans To Catch a Crab, une formation dont on avait chroniqué le concert à l'Artichaut en début d'année (To Catch a Crab à l'Artichaut), la chanteuse Christine Clément est aux côtés du batteur Pascal Gully (Zakarya). Si la sortie de leur premier album est prévue dans quelques mois, les morceaux extraits de ce dernier et disponibles à l'écoute sur myspace sont plus que prometteurs.


Au carrefour de la pop, des musiques électroniques, expérimentales et jazz, un univers sombre d'une richesse musicale impressionnante, au milieu duquel Christine Clément et Pascal Gully font intervenir en plus de la voix et des percussions, guitare électrique, effets électroniques, claviers et trompette.
Des chansons à tiroirs, noires et étranges, comme New Shelter, qui démarre dans un déluge saturé et s'étire vers une atmosphère rappelant les heures sombres de Tricky, tandis qu'à l'inverse, sur Folk, ce sont d'immenses espaces qui semblent suggérés, la trompette laissant alors progressivement place à d'amples vocalises.
Depuis longtemps on apprécie le mystère qui entoure le dialogue étrange et sensuel de Drogenfahnder et sa ponctuation percussive feutrée, ainsi que le dépouillement de Liquide et ses détails aquatiques.
Mais To Catch a Crab c'est aussi Invisible War et Botanic, deux morceaux aux mélodies accrocheuses, aux développements rythmiques remarquables, à se passer en boucle.
On l'avoue volontiers, ici on adore To Catch a Crab, une formation qui rassemble plusieurs des éléments qu'on trouve essentiels dans la musique : une richesse instrumentale qui sait laisser la place aux silences, le soucis des détails, le sens mélodique, un groove qui donne à la musique une respiration ample, et enfin une voix, instrument à part entière, pièce évidemment maîtresse d'un dispositif magnifiquement sensuel. Un disque qui devrait, entre autres, faire le bonheur de l'excellent magazine anglais Wire.

18/02/2008

A LOVELY WAY TO SPEND YOUR (SATURDAY) EVENING, Christine Clément en Concert à l'Artichaut le 16/02/2008


A Strasbourg, le bon plan du week-end était sans aucun doute d’aller samedi soir écouter, gratuitement, la chanteuse Christine Clément au caveau de l’Artichaut.

Un premier set la voyait en duo avec le saxophoniste Roby Glod. Un début âpre, difficile, qui a semblé en décourager plus d’un, et qui voyait la chanteuse dialoguer avec le saxophoniste, alternant cris et chuchotements, entre Phil Minton et Cathy Berberian. Mais en épousant les pentes parfois abruptes des vocalises de Christine Clément, on arrivait dans des contrées d’une incroyable beauté. Petit à petit, les mouvements vocaux dissonants et agressifs laissaient place à de longues plages contemplatives où il devenait difficile de dissocier la voix des plaintes du saxophone. Les deux musiciens étaient remarquables dans leur capacité à épouser mutuellement les directions musicales proposées par l’un ou l’autre. A la fin du set, on avait en tête toute une série d’images esquissées pendant une heure par le duo Clément/Glod.

http://www.myspace.com/christineclementrobyglod

Quelques minutes plus tard, c’est Pascal Gully qui prenait place derrière sa batterie, Christine Clément manipulant quant à elle une petite console d’où étaient lancées des boucles, à partir de notes et d’accords qu’elle jouait sur son clavier. To Catch a Crab, le nom du groupe, débutait donc un set beaucoup plus « pop », avec une série de morceaux là ou la première partie de la soirée s’était déroulé en continue.
De la douceur, de la poésie, une musique pleine d’imagination, de légèreté et de silences, Pascal Gully superbe de finesse aux balais et aux percussions, assurant un groove permanent, comme une pulsation vitale sur laquelle la voix de la chanteuse se déplaçait, tour à tour d’une mystérieuse neutralité puis l’instant d’après d’une incroyable sensualité.
La voix trouvait également un prolongement naturel dans les notes que jouait Christine Clément à la trompette, là encore avec un délicat sens du temps et des silences.

http://www.myspace.com/tocatchacrab


Vraiment, « Allez aux concerts ». Tel était le message de la chanteuse à la fin de la soirée.

Et pourquoi pas, par exemple, le 26 février au Musée d’art Moderne de Strasbourg, avec deux autres pourvoyeuses de rêves sonores, Andrea Parkins (claviers, accordéons, électroniques) et Jessica Constable (chant, électroniques).

http://www.myspace.com/andreaparkinsandjessicaconstable


D'ici là, écoutez également la norvégienne Maja Ratkje, qui s'apprête à sortir un disque sur le label Tzadik de John Zorn :


http://www.myspace.com/majaratkje


Et faites de beaux rêves…