25/09/2010

Une Saison à Pôle Sud - Ep.01 Présentation de saison (16/17.09.2010)

Pour présenter une saison qui s’annonce passionnante, autant du côté de la danse que de la musique, Pôle Sud avait invité quelques artistes marquants des vingt dernières années.
Parmi ces invités, l’hilarant duo Brigitte Seth et Roser Montillo Guberna de la Compagnie Toujours Après Minuit, qui reprenait « El como Quieres », une pièce présentée à Pôle Sud en 1999.
Ou bien le chorégraphe et danseur américain Mark Tompkins, transformé pour l’occasion en crooner lynchien, sur des morceaux écrits, entre autres, par Nuno Rebelo.



Mais aussi un superbe duo entre Philippe Ochem, pianiste / programmateur jazz de Pôle Sud et le clarinettiste Jean-Marc Foltz, ainsi que Hasse Poulsen, qu’on connaissait comme guitariste jazz au sein des formations Das Kapital ou Progressive Patriots et venu cette fois avec la casquette de chanteur folk. Je mentirai si je disais que je n’avais pas été prévenu. Depuis qu’un version de Until Everything is Sold est parvenu à mes oreilles il y a quelques mois (j’en parlais déjà ) j’attendais impatiemment des nouvelles de ce mystérieux Marshmallows and Yellow Fever. Le disque devrait paraître l’année prochaine. En attendant, les titres joués en solo l’autre soir à Pôle Sud ont encore attisés un peu plus mon impatience. Attitude, voix, jeu de guitare, textes, j’aime tout dans la manière qu’a Hasse Poulsen d’aborder le songwriting. Entre quatre morceaux de ce dernier et se taper deux heures du vieux Leonard Cohen dans un Zénith, il m’échappe encore d’en avoir croiser des qui hésitaient.

Hasse Poulsen Marshmallows and Yellow Fever - Until Everything is Sold

WOLFGANG MITTERER - Stop Playing / Festival Musica 25.09.2010

L’autre soir à l’Eglise du Bouclier, Wolfgang Mitterer présentait, pour la première fois en France, Stop Playing, pièce pour orgue mécanique d’environ 1h, introduite par un prélude de Bach et conclue d’une fugue du même Johann Sebastian.
Ecrite ou improvisée, cette pièce de Mitterer ? Difficile à dire, tant l’autrichien semble souvent naviguer à vue, tâtonne, cherche, trouve parfois, se perd ailleurs. Peu importe. Il fait dialoguer acoustique et électronique, musique « live » et boucles pré-enregistrées, convoque masses fantastiques, joue sur les volumes. Pour celui, c’est mon cas, qui ne possède aucune connaissance de l’orgue, voir Mitterer à l’œuvre s’avère être un fascinant ballet. Le public l’observe sur un écran qui diffuse les images captées en direct à l’étage. Ses pieds effleurent le pédalier en pas de danses suspendus. Sa main s’allonge sur les touches, l’autre envoie une boucle d’orgue préenregistrée, provoquant des montées de tension fantastiques, survols d’hélicoptères, effets « dub » ou aquatiques. Il pousse les tirants de registre en savant fou, les amène aux extrêmes. On s’y perd parfois, quelques longueurs atténuent le propos. Mais on est la plupart du temps fasciné et on sort avec le regret de ne pas avoir assister la veille à son ciné-concert sur le Nosferatu de Murnau.


09/09/2010

MAVIS STAPLES - You Are Not Alone (Anti)

C'était l'un des disques attendu ici avec le plus d'impatience. Le nouvel album de Mavis Staples arrive dans quelques jours. Enregistré en compagnie de Jeff Tweedy, leader de Wilco, "You Are Not Alone" est une nouvelle pierre à l'édifice majestueux que se construit l'une des plus grandes chanteuses vivantes, depuis le tout début de sa carrière avec les Staples Singers bien sûr, mais surtout depuis une poignée d'albums produits par Joe Henry, Ry Cooder, aujourd'hui Jeff Tweedy, et oû on la retrouve magnifiquement épaulé par le guitariste Rick Holmstrom.
Mavis Staples pourrait chanter le bottin qu'on en aurait toujours la chair de poule. Comme ici, elle interprète 13 superbes chansons, "You Are Not Alone" est LE disque à se procurer d'urgence en cette rentrée.