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28/08/2008

JAZZ A MULHOUSE 2008 - Ep.01 - 27/08 - Peter Evans, Zakarya, Root Down

C'est l'américain Peter Evans qui faisait débuter, mardi 27 août à 12h30, la série de concerts auxquels on assistera lors de cette 25ème édition de Jazz à Mulhouse. Le trompettiste se produisait à la Chapelle Saint Jean lors des traditionnels concerts gratuits de la mi-journée, ceux concluent par le(s)verre(s) de vin blanc qu'on boît entre habitués des lieux.
Mais avant la séance de désaltération, on a pu assister à un excellent concert, une heure de trompette solo dont on ressortait autant impressionné par la technicité et la performance physique du trompettiste que par la musique elle-même, long voyage qui tour à tour vous emmenait très haut dans les airs puis très profonds sous terre, entre deux vols en planeur que sont à peine venus troubler quelques loopings parfaitement maîtrisés.

On en parle très bien ici :

A 18 heures, c'est Zakarya qui se produisait pour le second concert gratuit de la journée, cette fois-ci dans la salle du Noumatrouff.
Quelques semaines après l'enregistrement de leur nouvel album à paraître sur Tzadik, The True Story Concerning Martin Behaim, la formation strasbourgeoise était en grande forme, resserée et efficace dans sa manière de distribuer son "jazzcore" à un public parfois perturbé. Mention spéciale à Alexandre Wimmer, dont le son de guitare lumineux est un régal à chacune de ses prestations.
Au milieu des déconstructions rocks qu'appuyait la frappe puissante de Pascal Gully, se nichait comme souvent chez Zakarya de belles mélodies -klezmer-, souvent proposées par l'accordéoniste Yves Weyh, jusqu'à une magnifique ballade tout en retenue dont chacun pouvait librement imaginer une ligne vocale.

Puis venait la seconde grande soirée, la première en ouverture ayant fait entendre la formation The Sweep et le contrebassiste Barre Phillips en solo (ah, Francis Marmande! : http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/08/27/barre-phillips-en-solo-c-est-sublime_1088470_3246.html#ens_id=1088542 ).


On passera malheureusement vite sur le trio Dorothea Schurch / Jacques Demierre / Roger Turner, non sans d'abord préciser qu'ils sont d'exceptionnels musiciens, parce qu' on avouera avoir du mal à être encore passionné par une musique, austère certes, mais surtout qu'on a déja pu voir et entendre mille fois et qui, malheureusement, rassemble beaucoup des clichés d'un jazz dont l'association avec le mot "libre" semble ajourd'hui dépassée, tant elle s'avère au final prévisible et convenue.


Puis c'est l'ensemble Root Down, dirigé par Tommy Meier qui s'installait sur la scène, avec à ses côtés la saxophoniste Co Streiff. En hommage à Fela Kuti et à l'afro-beat, Tommy Meier poursuivait dans la veine du superbe disque de Co Streiff, Loops, Holes, Angels (Intakt) auquel il participait. Résister aux courbes rythmiques de l'ensemble s'avérait donc difficile, d'autant qu'au piano, la formidable Irène Schweizer dynamitait les entêtantes compositions par de savoureux éclats "free". Néanmoins, il manquait un peu de la capacité de surprendre de Schweizer aux autres musiciens et l'avancée d'un concert sans gande surprise combinée à quelques interventions moins délicates (solos de guitare ou de claviers) firent malheureusement revoir à la baisse les premières impressions.


En attendant la suite, vous pouvez retrouver des compte-rendus et des infos sur le site que le journal L'Alsace consacre au festival. C'est ici :

15/05/2008

CEDIM PULSE FESTIVAL, 2ème Soir à l'Artichaut, mercredi 14 mai 2008 avec Zakrya, Primal Band, L'Ensemble du Prince Oreille

Spadee Sam presents - No Me Llores Mas Mix


01 - Arsenio Rodriguez - No Me Llores Mas
02 - John Zorn - Moadim (Filmworks XIV, Hiding and Seeking 2003, Tzadik)
03 - Cassandra Wilson feat.Brandon Ross - The Chosen (The Spirit Music Jamia, Dance of The Infidel 2005, UniversalJazz)


Le hasard fait parfois bien les choses. A moins que ce ne soit un coup de fil à un ami.

Celui qui vous invite à vous rendre à l’Artichaut, mercredi 14 mai, pour assister à l’une des soirées du Cedim Pulse Festival, (Centre d'enseignement et de développement de l'improvisation musicale) qui se déroule jusqu’à dimanche dans ce bar de Strasbourg.

Une fois sur place, les élèves de l’atelier Passage, dirigé par Vincent Posty et Lior Blindermann jouaient, plutôt bien, des pièces de John Zorn, Filmworks XIV (Hiding and Seeking), avec chanteuse (Emmanuelle Zanfonato), contrebasse (Adam Lanfrey), basse électrique (Lionel Mullot), batterie (Yann Gall) et oud (Théophane Hospital). A la conclusion de cet apéritif, No me Llores Mas d’Arsenio Rodriguez, version Marc Ribot et ses Cubanos Postizos.

Puis, l’Ensemble du Prince Oreille. Violoniste-chanteuse (Aline Haelberg), contrebassiste (Rémy Daviau), percussionniste (Julien Gutbier) et guitariste (Fabien Bucher).
Un concert d’excellente facture, où les mélodies fluides prenaient appui sur des ostinatos rythmiques entêtants. Un parfait équilibre de groupe et une musique festive qui ne tombait jamais dans la facilité. De très bons musiciens également avec une mention spéciale au guitariste Fabien Bucher. On aimerait entendre plus souvent l’Ensemble du Prince Oreille.

Faites vous votre avis en les écoutant ici : http://www.myspace.com/ensembleduprinceoreille


Au caveau, Primal Band leur succédait. Initié par le saxophoniste David Florsh (Ozma), le contrebassiste Vincent Posty (tous les groupes jazz de Strasbourg ?!) et le pianiste Christophe Imbs (Christine Clément Polaroïd4), ce projet a pour ambition de réunir un maximum de musiciens de la scène jazz locale autour d’une musique autant écrite qu’improvisée.
Chaque musicien, ou presque, dirigeaient à tour de rôle une de leur composition. Les qualités d’écriture et de direction de Christophe Imbs, David Florsch, Yves Weyh, Vincent Posty ou Pierre Michel ont ainsi été mises en valeur de belle manière. En plus des trois musiciens cités plus haut et du saxophoniste Pierre Michel, le trombone de Pascal Beck, la trompette de Fred Bocquel, la clarinette et la voix de Sylvie Brucker, la batterie de Pascal Gully et l’accordéon de Yves Weyh étaient à entendre dans ce projet ambitieux et passionnant qui n’en est qu’à ses tout débuts.

Enfin, le gros morceau de la soirée était le concert de Zakarya. On connaît l’histoire, Zakarya est le seul groupe français à être signé sur le label Tzadik de John Zorn. Trois albums ont paru depuis 1999 et s’ils sont tout les trois excellents, notamment le dernier sur lequel on note la présence de la guitare de Marc Ribot, rien ne laissait présager de l’intensité du set qu'ils allaient offrir ce soir.
Rock, free jazz, klezmer oriental, un son énorme, des compositions, celles qui figureront sur leur prochain disque, toujours plus compactes et surtout des musiciens impressionnants. A l’accordéon, Yves Weyh, aussi à l’aise dans les dissonances les plus marquées que dans les passages les plus mélodiques. A la guitare, précis et doté d'un son magnifique, Alexandre Wimmer. Comme à son habitude, la rythmique Vincent Posty/Pascal Gully fut remarquable, le premier distribuant violemment ses accords de basse, le second tirant de sa batterie un son à la fois puissant et ouaté.
Invité par le groupe sur deux morceaux, Lior Blindermann a quant à lui pris un fantastique solo d’oud, tout en silences suspendus et entrées hors temps, accompagné par la rythmique Posty/Gully.
Autant dire que le prochain disque qu’enregistre Zakarya cet été est d’ores et déjà attendu avec impatience. En attendant, on les retrouvera à Jazz à Mulhouse le 27 août 2008, dans la salle du Noumatrouff.

Des moments comme la musique, et le jazz en particulier, arrive à en offrir à qui sait recevoir.
Soyez curieux, allez aux concerts, bouffez tout comme disait Oswald de Andrade.

Bonus : Le morceau Windsleepers sur le myspace de Polaroïd4, le quartet de la chanteuse Christine Clément, est superbe.

29/11/2007

JAZZDOR EP.06 - OVALE + DELIRIUM (20et22/11/2007)

Ovale puis Délirium, à l'affiche de la Friche Laiterie pour la dernière semaine du festival Jazzdor , mardi 20 et jeudi 22 novembre à 22 heures.

D'abord, les locaux d'Ovale délivraient une prestation en demi-teinte. Pierre Michel aux saxophones et Serge Haessler à la trompette et au cor furent excellent, tandis que Vincent Posty était comme à son habitude impeccable à la contrebasse. Les compositions de ce dernier se révélèrent également très intéressantes. A la batterie, Pascal Gully se montra moins enthousiasmant qu'à son habitude, privilégiant un jeu en puissance quand on aurait peut-être aimé plus de nuances. La clarinettiste Sylvie Brucker fut quand à elle prise en plein délit d'abus d'utilisation 'effets sur sa voix, qu'elle modifiait en hurlant les textes d'Elias Canetti. Dommage, car quand elle se contentait d'évoquer naturellement les mots de l'écrivain, leur superposition à la musique était plutôt réussie, en particulier sur les morceaux les plus rapides.

En cloture de ces soirées au Hall des Chars, les finno-danois de Delirium montaient sur scène jeudi 22. Une rythmique impeccable, Jonas Westergaard à la contrebasse et Stefan Pasborg à la batterie, pour soutenir les deux souffleurs Miko Innanen aux saxophones et Kasper Tranberg à la trompette.
La formation faisait preuve d’une énergie et d’un humour réjouissant pour cette dernière soirée, en témoigna deux rappels et un hommage à Moussorgsky avant de s'en aller.