01/10/2007

SPRINGSTEEN, BRUCE, PATTI, PAMELA, ...

Ces jours-ci, la famille Springsteen est aux affaires.

Ce matin sur France Inter, l’horrible Magic était présenté comme un excellent disque faisant suite à, je cite, «l’interprétation en solo des chansons du chanteur folk Pete Seeger ». Au moins ce dernier était vraiment un chanteur folk car pour le reste des infos du jour, on est assez loin du compte! On peut largement éviter Magic qui débute par l’improbable rencontre entre Renaud et Pearl Jam sur Radio Nowhere. Mal produit, manquant de finesse, oubliez ça et procurez vous les excellents disques de Springsteen consacrés à Pete Seeger.

L’album studio We Shall Overcome, The Pete Seeger Sessions n’est pas un disque solo puisque c’est plutôt l’idée de réunir des amis dans le but d’intérpréter les morceaux de Seeger dans une ambiance familiale qui est à la base du projet. En tout cas le disque est réussi, et des morceaux comme Keep Your Eyes On The Prize ou Mary Won’t You Weep sont réjouissants. Le Live in Dublin documentant la tournée du disque est encore meilleur, l’énergie de Springsteen et la qualité des musiciens présents sur le projet faisant de cet album le meilleur du Boss. Les mêmes morceaux que précédemment cités sont joués avec une joie communicative et la relecture d’Atlantic City par exemple est superbe. Soulignons que sur Eyes on The Prize, c’est Mark Anthony Thompson (Chocolate Genius) qui prend le micro pendant une partie de la chanson.

Patti Scialfa, femme de Bruce, qui participait à l’aventure de ces Seeger Sessions s’en sort beaucoup mieux avec Play It As It Lays (ColumbiaRecords) qui a ses bons moments comme le très beau et très soul Play Around. Si L’ensemble souffre d’un son de batterie un peu clinquant, Scialfa chante très bien, d’une voix qui rappelle énormément celle de Marianne Faithful. On est en excellente compagnie sur des titres comme Rainy Day Man ou Run Run Run, Patti Scialfa s’avére en tout cas etre cet automne beaucoup plus fréquentable (en tout bien tout honneur) que son mari.

Le mari, la femme, ...la sœur.

C’est Pamela Springsteen qui signe la photo illustrant le disque de Robert Plant et de Alison Krauss, produit par T-Bone Burnett.
Raising Sand est la rencontre entre le vieux chanteur anglais de Led Zeppelin et la beaucoup plus jeune chanteuse de country américaine.
Plant n’a jamais aussi bien chanté, la production « blues 4 étoiles » de Burnett est superbe et on est soufflé dès Rich Woman qui ouvre le disque et ou tout semble flottant, aérien. Après le magnifique Thunderbird de Cassandra Wilson et son propre True False Identity, T-Bone Burnett devient le créateur officieux du blues du XXIème siècle. Casting de musiciens parfaits (Marc Ribot à la guitare comme sur les deux disques pré-cités) et ce son, spatial, large, cotonneux.
Alors peut-être qu’un peu plus de folie n’aurait pas nuit au disque. Mais entendre Plant nous redonner la chair de poule sur Nothin’ et Fortune Teller comme à l’époque de Led Zeppelin sur Since I’ve Been Loving You nous donne l'envie de rêver à un disque de blues avec Marc Ribot. Pour se faire une idée, écoutez 21 Years, superbe duo entre Plant et le défunt guitariste Rainer Ptacek sur l'album hommage à ce dernier, The Inner Flame (Atlantic/WE, 1997). Magique.
Affaire à suivre donc…

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