C'est l'américain Peter Evans qui faisait débuter, mardi 27 août à 12h30, la série de concerts auxquels on assistera lors de cette 25ème édition de Jazz à Mulhouse. Le trompettiste se produisait à la Chapelle Saint Jean lors des traditionnels concerts gratuits de la mi-journée, ceux concluent par le(s)verre(s) de vin blanc qu'on boît entre habitués des lieux.
Mais avant la séance de désaltération, on a pu assister à un excellent concert, une heure de trompette solo dont on ressortait autant impressionné par la technicité et la performance physique du trompettiste que par la musique elle-même, long voyage qui tour à tour vous emmenait très haut dans les airs puis très profonds sous terre, entre deux vols en planeur que sont à peine venus troubler quelques loopings parfaitement maîtrisés.
On en parle très bien ici :
A 18 heures, c'est Zakarya qui se produisait pour le second concert gratuit de la journée, cette fois-ci dans la salle du Noumatrouff.
Quelques semaines après l'enregistrement de leur nouvel album à paraître sur Tzadik, The True Story Concerning Martin Behaim, la formation strasbourgeoise était en grande forme, resserée et efficace dans sa manière de distribuer son "jazzcore" à un public parfois perturbé. Mention spéciale à Alexandre Wimmer, dont le son de guitare lumineux est un régal à chacune de ses prestations.
Au milieu des déconstructions rocks qu'appuyait la frappe puissante de Pascal Gully, se nichait comme souvent chez Zakarya de belles mélodies -klezmer-, souvent proposées par l'accordéoniste Yves Weyh, jusqu'à une magnifique ballade tout en retenue dont chacun pouvait librement imaginer une ligne vocale.
Puis venait la seconde grande soirée, la première en ouverture ayant fait entendre la formation The Sweep et le contrebassiste Barre Phillips en solo (ah, Francis Marmande! : http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/08/27/barre-phillips-en-solo-c-est-sublime_1088470_3246.html#ens_id=1088542 ).
On passera malheureusement vite sur le trio Dorothea Schurch / Jacques Demierre / Roger Turner, non sans d'abord préciser qu'ils sont d'exceptionnels musiciens, parce qu' on avouera avoir du mal à être encore passionné par une musique, austère certes, mais surtout qu'on a déja pu voir et entendre mille fois et qui, malheureusement, rassemble beaucoup des clichés d'un jazz dont l'association avec le mot "libre" semble ajourd'hui dépassée, tant elle s'avère au final prévisible et convenue.
Puis c'est l'ensemble Root Down, dirigé par Tommy Meier qui s'installait sur la scène, avec à ses côtés la saxophoniste Co Streiff. En hommage à Fela Kuti et à l'afro-beat, Tommy Meier poursuivait dans la veine du superbe disque de Co Streiff, Loops, Holes, Angels (Intakt) auquel il participait. Résister aux courbes rythmiques de l'ensemble s'avérait donc difficile, d'autant qu'au piano, la formidable Irène Schweizer dynamitait les entêtantes compositions par de savoureux éclats "free". Néanmoins, il manquait un peu de la capacité de surprendre de Schweizer aux autres musiciens et l'avancée d'un concert sans gande surprise combinée à quelques interventions moins délicates (solos de guitare ou de claviers) firent malheureusement revoir à la baisse les premières impressions.
En attendant la suite, vous pouvez retrouver des compte-rendus et des infos sur le site que le journal L'Alsace consacre au festival. C'est ici :
1 commentaire:
Hello, content de voir que les articles s'enchainent ces derniers temps... Je confirme pour la prestation de Zakarya, je l'ai trouvé excellente. A bientôt
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