Afin de faire plus ample connaissance avec le guitariste américain Marc Ribot, voici quelques clés qui vous permettront peut-être de mieux aborder son oeuvre.
A la fin des années 70 et au début des années 80, c’est aux côtés de grands noms de la soul music comme Wilson Pickett ou Solomon Burke que l’on entend le guitariste. Faites sans hésiter l’acquisition de l’excellent Soul Alive (RounderRecords, 2002) du «king –Solomon- of rock n’soul» qui témoigne d’un concert à Washington en 1983 et où Ribot se tient aux côtés du roi.
On soulignera qu’il se définit dans plusieurs interviews comme un « guitariste de soul ».
Wilson Pickett chantant Land of 1000 Dances en 1971 :
http://www.youtube.com/watch?v=cdi1_Es85fA
Solomon Burke en concert en 1987 :
http://www.youtube.com/watch?v=IKZ3CmFZKgQ&feature=related
En passant, si vous voulez satisfaire votre soif de connaissance à propos du personnage Solomon Burke, lisez le magnifique livre de Peter Guralnick, « Sweet Soul Music, Rhythm and Blues et rêve sudiste de liberté» (Editions Allia).
La musique classique et contemporaine occupe également une place de choix dans les influences et les directions prisent par Ribot.
Jusqu’à 14 ans, il étudie la guitare avec le maître de la guitare classique hawaïenne Frantz Casseus. En 1999, après la mort de ce dernier, il lui rendra hommage avec le magnifique disque Marc Ribot plays solo guitar works of Frantz Casseus (Melod).
Pour en savoir plus sur la relation entre Ribot et le guitariste hawaïen, lisez cet excellent article écrit par Ribot lui-même :
http://www.bombsite.com/issues/82/articles/2540
Entre temps, en 1992, on a pu entendre sur Requiem For What's His Name le morceau LaMonte’s Nightmare (le cauchemar de LaMonte), allusion au compositeur minimaliste LaMonte Young.
Onze ans plus tard, en 2003, paraît chez Tzadik le disque Scelsi Morning, qui rassemble des pièces pour musique de chambre composé par Ribot. Si le morceau Bataille, qui ouvre celui- ci, est un hommage à Albert Ayler, les pièces suivantes sont inspirés des travaux des compositeurs Giacinto Scelsi (utilisation des percussions) ou Morton Feldman (des pièces contemplatives aux légères superpositions sonores). Et encore une fois un disque superbe, qui voit le guitariste être accompagné entre autres par Anthony Coleman (claviers), Ted Reichman (accordéon), Roberto Rodriguez (percussions) ou Ned Rothenberg (clarinettes).
Le rhythm and blues, la musique classique, le rock. Lorsque Ribot devient musicien professionnel, autour de 1977, c’est la fin du mouvement punk et le début du mouvement No Wave. L’une de ses principales influences va être le guitariste du groupe Richard Hell and The Voidoids, Robert Quine.
On soulignera qu’il se définit dans plusieurs interviews comme un « guitariste de soul ».
Wilson Pickett chantant Land of 1000 Dances en 1971 :
http://www.youtube.com/watch?v=cdi1_Es85fA
Solomon Burke en concert en 1987 :
http://www.youtube.com/watch?v=IKZ3CmFZKgQ&feature=related
En passant, si vous voulez satisfaire votre soif de connaissance à propos du personnage Solomon Burke, lisez le magnifique livre de Peter Guralnick, « Sweet Soul Music, Rhythm and Blues et rêve sudiste de liberté» (Editions Allia).
La musique classique et contemporaine occupe également une place de choix dans les influences et les directions prisent par Ribot.
Jusqu’à 14 ans, il étudie la guitare avec le maître de la guitare classique hawaïenne Frantz Casseus. En 1999, après la mort de ce dernier, il lui rendra hommage avec le magnifique disque Marc Ribot plays solo guitar works of Frantz Casseus (Melod).
Pour en savoir plus sur la relation entre Ribot et le guitariste hawaïen, lisez cet excellent article écrit par Ribot lui-même :
http://www.bombsite.com/issues/82/articles/2540
Entre temps, en 1992, on a pu entendre sur Requiem For What's His Name le morceau LaMonte’s Nightmare (le cauchemar de LaMonte), allusion au compositeur minimaliste LaMonte Young.
Onze ans plus tard, en 2003, paraît chez Tzadik le disque Scelsi Morning, qui rassemble des pièces pour musique de chambre composé par Ribot. Si le morceau Bataille, qui ouvre celui- ci, est un hommage à Albert Ayler, les pièces suivantes sont inspirés des travaux des compositeurs Giacinto Scelsi (utilisation des percussions) ou Morton Feldman (des pièces contemplatives aux légères superpositions sonores). Et encore une fois un disque superbe, qui voit le guitariste être accompagné entre autres par Anthony Coleman (claviers), Ted Reichman (accordéon), Roberto Rodriguez (percussions) ou Ned Rothenberg (clarinettes).
Le rhythm and blues, la musique classique, le rock. Lorsque Ribot devient musicien professionnel, autour de 1977, c’est la fin du mouvement punk et le début du mouvement No Wave. L’une de ses principales influences va être le guitariste du groupe Richard Hell and The Voidoids, Robert Quine.
http://www.youtube.com/watch?v=nUU85sOxZ78
Ecoutez le solo de ce dernier en 1979 sur Knives in The Drain qu’on entend sur Queen of Siam de la chanteuse et poétesse Lydia Lunch puis celui de Ribot sur cette vidéo du morceau Voice of Chunk par les Lounge Lizards, le groupe des saxophonistes John Lurie et Roy Nathanson :
http://www.youtube.com/watch?v=kRY_PZIKeqM
Marc Ribot a fortement participé à l’aventure des Lounge Lizards, ainsi qu’à celle des Jazz Passengers de Nathanson.
Quant à Robert Quine, lui et Ribot seront réunis en 1997 sur le disque Painted Desert (Avant) de Ikue Mori.
On aura largement l’occasion de parler plus tard du travail de Marc Ribot avec Tom Waits, John Zorn et tant d’autres, mais si l’envie vous prenait de partir à l’aventure, pourquoi ne pas commencer avec l’album solo Don’t Blame Me (DiskUnion, 1995), largement accessible. Saints (Atlantic/WEA, 2001) est dans la même veine.
Puis faites danser vos amis avec les deux disques des Cubanos Postizos, tous deux excellents, et reposez-vous avec son album consacré aux pièces de Frantz Casseus.
Si vous n’êtes pas rassasié, allez écouter ses musiques de films (Shoe String Symphonettes, 1997 et Soundtrack II, Tzadik 2003) avant d’attaquer les plus difficiles et plus inégaux Rootless Cosmopolitans, Shrek, Requiem for What’s His Name (1992) et Yo ! I Killed Your God (Tzadik, 1999).
Et The Book of Heads (Tzadik, 1995), les pièces de guitare composées à l’origine pour Eugene Chadbourne par John Zorn et dont Ribot s’est finalement chargé d’éxécuter ? euh, attendez un peu peut-être…
Pour finir, parmi les nombreux guitaristes sur lesquels Marc Ribot a exercé une influence, citons le jeune italien Alessandro "Asso" Stefana, accompagnateur régulier depuis plusieurs années du chanteur Vinicio Capossela et qui s’est retrouvé adoubé par le maître par le biais d’une reprise de l’une de ses compositions par le Ceramic Dog de Ribot :
Poste e Telegrafi Blues de Stefana, joué par le Ceramic Dog de Marc Ribot :
http://www.youtube.com/watch?v=LNfEtmzqTw4
Et cette curiosité, Alessandro Stefana accompagnant à la guitare classique le chanteur Mike Patton sur La Scalinatella, une chanson de Roberto Murolo :
http://www.youtube.com/watch?v=3C9LE8a-nOc&mode=related&search=
Non Trattare de Vinicio Capossela, avec Stefana à la guitare :
http://www.alessandrostefana.com/
Bref, en attendant de voir Marc Ribot près de chez vous, écoutez sa musique.
Bref, en attendant de voir Marc Ribot près de chez vous, écoutez sa musique.
2 commentaires:
Merci pour cet article, je connais Marc Ribot de par Tom Waits, j'avais quelques disque de lui mais j'ai appris pas mal de machins ici! Ca va ravir mes oreilles encore pour quelques années.
Tout le plaisir est pour moi ! Parmi les récentes apparitions de Marc Ribot, je ne saurais trop vous conseiller les disques de Joe Henry, Blood from Stars (Anti) et Allen Toussaint, Bright Mississippi (Nonesuch). On devrait l'entendre pas mal en cette fin d'année puisqu'il participe également au nouveau Norah Jones, The Fall, qui paraît en novembre.
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