On n’écrira pas une fois de plus l’histoire du jazz. Le saxophoniste Ornette Coleman, dont à propos des disques on peut encore régulièrement lire « ce n’est pas de la musique », est l’un des musiciens les plus importants du XXème siècle.
Ainsi, l’édifice du free jazz aura été construit sur les solides fondations que représentent les six albums gravés par Coleman pour le label Atlantic entre 1959 et 1962.
Et pour les « c’est que du bruit », et bien souhaitons encore beaucoup de bruit comme cette merveilleuse Lonely Woman de 1959.
http://youtube.com/watch?v=NgTr8Z2ioMk
Ainsi, l’édifice du free jazz aura été construit sur les solides fondations que représentent les six albums gravés par Coleman pour le label Atlantic entre 1959 et 1962.
Et pour les « c’est que du bruit », et bien souhaitons encore beaucoup de bruit comme cette merveilleuse Lonely Woman de 1959.
http://youtube.com/watch?v=NgTr8Z2ioMk
Pas à proprement parlé un accompagnement, mais un dialogue d'égal à égal, c’est ce qui ressort à l'écoute des apparitions d’Ornette Coleman aux côtés de quelques chanteurs.
ORNETTE COLEMAN MIX : http://media.putfile.com/Spadee-Sam-presents---Ornette-Coleman-Mix
01 – Joe Henry – Richard Pryor Adresses a Tearful Nation (Scar, Mammoth 2001)
02 – Claude Nougaro – Gloria (Femmes et Famines, 1976)
03 – Lou Reed – Guilty (The Raven, Reprise 2003)
04 – Ornette Coleman feat. Asha Puthli – All My Life (The Complete Science Fiction Sessions, Sony 2000)
05 – Ornette Coleman – Richard Pryor Adresses a Tearful Nation Solo Sax (Scar, Mammoth 2001)
On n’a pas souvent entendu de disques dont la première plage atteignait de tels sommets. Avec Scar, Joe Henry laisse une cicatrice d’une affolante beauté, l’un des plus beaux disques de ces dernières années, où de la pochette à la dernière note du solo a capella de Coleman, plus loin que la fin, en passant par un casting de rêve (Brad Mehldau au piano, Marc Ribot à la guitare, Meshell Ndegeocello à la basse, Brian Blade et Abe Laboriel Jr à la batterie) et les textes magnifiques de Henry, tout est parfaitement génial.
Scar :
http://www.youtube.com/watch?v=YtG3VUlDW-0
Et quand au milieu de ce blues fantomatique qu’est Richard Pryor Adresses to a Tearful Nation, apparaît le saxophone d’Ornette Coleman dessinant la silhouette du comique afro-américain Richard Pryor, on tous les « c’est pas de la musique » se changeront immédiatement en des « c’est donc ça la musique ».
Richard Pryor :
http://www.youtube.com/watch?v=d41SjzYhf44&feature=related
Puis un dialogue intense entre deux doux boxeurs, Claude Nougaro et Ornette Coleman, deux poètes physiques, renversants de lyrisme sur ce Gloria de 1976.
Une autre collaboration de Nougaro, celle avec le guitariste brésilien Baden Powell, sur Bidonville :
http://www.youtube.com/watch?v=m8Aaay_oSGE
Avec Lou Reed, le morceau Guilty sonne comme un hommage à la formation Prime Time de Coleman. Entre funk et free jazz, le saxophoniste croisait le fer dans les années 70 et 80 avec entre autres le bassiste Jamaaladeen Tacuma, le batteur Ronald Shannon Jackson, puis plus tard avec le bassiste Brad Jones (Marc Ribot Cubanos Postizos).
Ornette Coleman Prime Time :
http://youtube.com/watch?v=EuvsORVPw80&feature=related
Lou Reed, Who Am I puis Perfect Day (avec la pleureuse Antony, d’Antony and The Johnsons) , extraits de l’album The Raven sur lequel on trouve Guilty :
http://www.youtube.com/watch?v=0iJa_nwDpwI&feature=related
Quand à All My Life, sur les sessions de Science Fiction, c’est la chanteuse indienne Asha Puthli qu’on entend. Comme le montre cette vidéo, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’insistera pas longtemps dans la voix du free jazz oû l’avait mené Ornette Coleman.
The Devil is Loose, par Asha Puthli :
http://www.youtube.com/watch?v=wjpthud_qGQ&feature=related
Une manière d’aborder l'oeuvre d'Ornette Coleman et la musique, toujours…
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