Spadee Sam presents – A T-Bone Burnett Mix
01 – T-Bone Burnett – Every Time I Feel The Shift (The True False Identity 2006, Sony)
02 – Robert Plant and Alison Krauss – Rich Woman (Raising Sand 2007, Rounder)
03 – Cassandra Wilson – Poet (Thunderbird 2006, Blue Note)
04 – T-Bone Burnett – Hollywood Mecca of The Movies (The True False Identity 2006, Sony)
05 – T-Bone Burnett with Jade Vincent – Man, Don’t Dog Your Woman (The Soul of a Man 2003, Sony)
06 – Vincent and Mr Green - $2.50 (Vincent and Mr Green 2004, Ipecac)
07 – Vincent and Mr Green – Like You (Vincent and Mr Green 2004, Ipecac)
08 – Sam Phillips with Marc Ribot – Incinerator (Fan Dance 2001, Nonesuch)
09 – The Alpha Band – Tick Tock (The Statue Makers of Hollywood 1978, Arista)
10 – T-Bone Burnett – It’s Not Too Late (The Criminal Under My Own Hat 1992, Sony)
11 – Joe Henry – John Hanging (Shuffletown 1990, Mammoth)
12 – T-Bone Burnett – Criminals (The Criminal Under My Own Hat 1992, Sony)
13 – Roy Orbison – She’s a Mystery To Me (Mystery Girl 1989, Virgin)
14 – Joe Henry – Ben Turpin In The Army (Shuffletown 1990, Mammoth)
15 – The Legendary Stardust Cowboy – I Took a Trip (Ona Space Shuttle) (Paralysed, His Vintage Recordings 1968-1981)
Depuis Los Angeles, où il s’installe définitivement au début des années 70, Joseph Henry « T-Bone » Burnett se fait d’abord connaître en accompagnant Bob Dylan dans son Rolling Thunder Review Tour, puis avec son propre groupe, The Alpha Band, qui publie entre 1976 et 1978 sur le label Arista, trois albums dispensables.
Bob Dylan feat.T-Bone Burnett – Shelter from The Storm (Live 1976) (Burnett en bleu à la guitare)
Burnett commence alors une carrière solo, dont la discographie affichera en 1992 cinq albums, mélanges de country, new wave, pop, rock et blues, tous signes d'une immense culture musicale, et dont les résultats parfois mitigés ne seront pas toujours négligeables, comme avec l’excellent The Criminal Under My Own Hat, paru en 1992.
T-Bone Burnett feat.Marc Ribot – Every Little Thing (Live 1992)
En parallèle de ses disques solo, T-Bone produit des disques pour Elvis Costello, Los Lobos, sa compagne Sam Phillips, et surtout, à la fin des années 80, pour le roi des cœurs brisés et de la nuit californienne, Roy Orbison. Quelques mois avant sa mort, ce dernier grave Mystery Girl, qui contient des tubes comme You Got It, California Blue ou l’extraordinaire chanson qui donne son titre à l’album, composée par Bono et The Edge :
Roy Orbison – You Got It
Roy Orbison – California Blue
Elvis Costello – King of America (1986)
Sam Phillips – I Need Love (1994
Los Lobos – Don’t Worry Baby (1984)
Burnett est le directeur artistique du dernier testament d’Orbison, le concert Black and White Night, qui voit Costello, Bruce Springsteen, Tom Waits ou K.D.Lang entourer l’homme aux lunettes noires.
Roy Orbison – In Dreams (Black and White night)
Roy Orbison – Crying (Black and White Night)
01 – T-Bone Burnett – Every Time I Feel The Shift (The True False Identity 2006, Sony)
02 – Robert Plant and Alison Krauss – Rich Woman (Raising Sand 2007, Rounder)
03 – Cassandra Wilson – Poet (Thunderbird 2006, Blue Note)
04 – T-Bone Burnett – Hollywood Mecca of The Movies (The True False Identity 2006, Sony)
05 – T-Bone Burnett with Jade Vincent – Man, Don’t Dog Your Woman (The Soul of a Man 2003, Sony)
06 – Vincent and Mr Green - $2.50 (Vincent and Mr Green 2004, Ipecac)
07 – Vincent and Mr Green – Like You (Vincent and Mr Green 2004, Ipecac)
08 – Sam Phillips with Marc Ribot – Incinerator (Fan Dance 2001, Nonesuch)
09 – The Alpha Band – Tick Tock (The Statue Makers of Hollywood 1978, Arista)
10 – T-Bone Burnett – It’s Not Too Late (The Criminal Under My Own Hat 1992, Sony)
11 – Joe Henry – John Hanging (Shuffletown 1990, Mammoth)
12 – T-Bone Burnett – Criminals (The Criminal Under My Own Hat 1992, Sony)
13 – Roy Orbison – She’s a Mystery To Me (Mystery Girl 1989, Virgin)
14 – Joe Henry – Ben Turpin In The Army (Shuffletown 1990, Mammoth)
15 – The Legendary Stardust Cowboy – I Took a Trip (Ona Space Shuttle) (Paralysed, His Vintage Recordings 1968-1981)
Depuis Los Angeles, où il s’installe définitivement au début des années 70, Joseph Henry « T-Bone » Burnett se fait d’abord connaître en accompagnant Bob Dylan dans son Rolling Thunder Review Tour, puis avec son propre groupe, The Alpha Band, qui publie entre 1976 et 1978 sur le label Arista, trois albums dispensables.
Bob Dylan feat.T-Bone Burnett – Shelter from The Storm (Live 1976) (Burnett en bleu à la guitare)
Burnett commence alors une carrière solo, dont la discographie affichera en 1992 cinq albums, mélanges de country, new wave, pop, rock et blues, tous signes d'une immense culture musicale, et dont les résultats parfois mitigés ne seront pas toujours négligeables, comme avec l’excellent The Criminal Under My Own Hat, paru en 1992.
T-Bone Burnett feat.Marc Ribot – Every Little Thing (Live 1992)
En parallèle de ses disques solo, T-Bone produit des disques pour Elvis Costello, Los Lobos, sa compagne Sam Phillips, et surtout, à la fin des années 80, pour le roi des cœurs brisés et de la nuit californienne, Roy Orbison. Quelques mois avant sa mort, ce dernier grave Mystery Girl, qui contient des tubes comme You Got It, California Blue ou l’extraordinaire chanson qui donne son titre à l’album, composée par Bono et The Edge :
Roy Orbison – You Got It
Roy Orbison – California Blue
Elvis Costello – King of America (1986)
Sam Phillips – I Need Love (1994
Los Lobos – Don’t Worry Baby (1984)
Burnett est le directeur artistique du dernier testament d’Orbison, le concert Black and White Night, qui voit Costello, Bruce Springsteen, Tom Waits ou K.D.Lang entourer l’homme aux lunettes noires.
Roy Orbison – In Dreams (Black and White night)
Roy Orbison – Crying (Black and White Night)
(la scène du théatre dans Mulholland Drive de David Lynch...Llorando)
Roy Orbison – Pretty Woman (Black and White Night)
En 1990, le bénéficiaire des talents de producteur de Burnett est Joe Henry, sur Shuffletown, le meilleur disque de sa première période, sur lequel on entend entre autres le trompettiste Don Cherry. Pas mal quand on sait que dix ans plus tard, sur Scar, c’est Ornette Coleman qui sera de la partie.
Après The Criminal Under My Own Hat en 1992, un disque nommé aux Grammy Awards, Burnett décide de stopper sa carrière discographique. Plus rien à dire. Il endosse alors la casquette de producteur, qu’il va garder à temps plein pendant une quinzaine d’années.
De l’énorme succès américain des affreux Wallflowers, le groupe de Jakob Dylan, fils de Robert, jusqu’au Mr Jones des Counting Crows, matraqué jusqu’à l’écoeurement par les radios dans les années 90, de Eels à Joseph Arthur (mais que sont-ils devenus ?), Burnett est derrière un grand nombre de succès commerciaux, pas tous géniaux certes, mais pas non plus honteux.
The Counting Crows – Mr.Jones
Il participe également au succès du film des frères Coen, O Brother Where Art Thou (avec George Clooney/Clark Gable), en tant que conseiller musical.
Man of Constant Sorrow (O Brother Where Art Thou)
Burnett remet le couvert pour Ladyillers, le film suivant des Coen (avec Tom Hanks) puis pour Walk The Line, le film moyennement biographique sur Johnny Cash avec Joaquin Phoenix.
Walk The Line trailer
2006 est l’année charnière pour Burnett. Il liquide la première partie de sa carrière avec le best of Twenty Twenty, The Essential T-Bone Burnett.
Au même moment paraît The True False Identity, son premier disque depuis 15 ans, où l’on retrouve la guitare de Marc Ribot, omniprésente tout au long du disque, et une production superbe, fruit d’une recherche sur le son commencée depuis plusieurs années. Un son en « 3D », large et chaud, au milieu duquel la voix de Burnett évolue avec un phrasé qui doit autant à Roy Orbison qu’à Bob Dylan et qui flirte, comme Dylan du reste, avec celui du hip-hop.
Exemple avec le morceau Palestine Texas :
T-Bone Burnett – Palestine Texas
True False Identity est un disque superbe, tout en rythmes, imprimés par les batteurs Jay Bellerose et Jim Keltner. Le son de guitare de Ribot est parfait et l’enveloppe sonore que crée Burnett autour de ses chansons est une merveille.
T-Bone Burnett – Earlier Baghdad (The Bounce)
C’est du reste la qualité sonore de Raising Sand, l’album de Robert Plant et d’Alison Krauss, paru il y a quelques mois et produit par Burnett, qui en fait une réussite.
Robert Plant and Alison Krauss – Rich Woman (Live 2007)
Rich Woman est ainsi le parfait exemple de l’univers sonore du producteur. Un grain unique, des couches de sons multiples, des instruments doublés ou triplés et au final, une impression d’espace, mais une musique très proche. Le but de Burnett, « donner l’impression à l’auditeur qu’il est assis au milieu de la pièce où jouent les musiciens » est atteint.
Avant Raising Sand et la même année que The True False Identity, Burnett produit Thunderbird, le meilleur album de la chanteuse Cassandra Wilson. Musiciens de luxe encore une fois, avec les guitaristes Marc Ribot et Colin Lindell, les batteurs Jay Bellerose et Jim Keltner, le fidèle contrebassiste de Wilson, Reginald Veal et, comme sur son propre disque, le claviériste Keefus Ciancia.
C’est ce dernier qui amène la touche hip-hop/trip-hop dans ces deux disques, sur Closer To You, It Would Be So Easy, Strike a Match ou Poet chez Wilson, Palestine Texas chez Burnett.
Keefus Ciancia, membre du groupe P-funk Weapons of Choice, est également partenaire de la chanteuse Jade Vincent dans le projet Vincent and Mr Green, dont l’unique album à ce jour, paru en 2004 sur le label de Mike Patton, Ipecac, est un très bon disque de folk trip-hop tordu et lynchien.
Thunderbird se termine quant à lui par Tarot, un morceau aimanté par le fabuleux solo d’harmonica de Grégoire Maret.
Plutôt que sur son dernier disque, le très moyen Loverly, précipitez-vous sur Thunderbird, un grand disque de blues par Cassandra Wilson.
Roy Orbison – Pretty Woman (Black and White Night)
En 1990, le bénéficiaire des talents de producteur de Burnett est Joe Henry, sur Shuffletown, le meilleur disque de sa première période, sur lequel on entend entre autres le trompettiste Don Cherry. Pas mal quand on sait que dix ans plus tard, sur Scar, c’est Ornette Coleman qui sera de la partie.
Après The Criminal Under My Own Hat en 1992, un disque nommé aux Grammy Awards, Burnett décide de stopper sa carrière discographique. Plus rien à dire. Il endosse alors la casquette de producteur, qu’il va garder à temps plein pendant une quinzaine d’années.
De l’énorme succès américain des affreux Wallflowers, le groupe de Jakob Dylan, fils de Robert, jusqu’au Mr Jones des Counting Crows, matraqué jusqu’à l’écoeurement par les radios dans les années 90, de Eels à Joseph Arthur (mais que sont-ils devenus ?), Burnett est derrière un grand nombre de succès commerciaux, pas tous géniaux certes, mais pas non plus honteux.
The Counting Crows – Mr.Jones
Il participe également au succès du film des frères Coen, O Brother Where Art Thou (avec George Clooney/Clark Gable), en tant que conseiller musical.
Man of Constant Sorrow (O Brother Where Art Thou)
Burnett remet le couvert pour Ladyillers, le film suivant des Coen (avec Tom Hanks) puis pour Walk The Line, le film moyennement biographique sur Johnny Cash avec Joaquin Phoenix.
Walk The Line trailer
2006 est l’année charnière pour Burnett. Il liquide la première partie de sa carrière avec le best of Twenty Twenty, The Essential T-Bone Burnett.
Au même moment paraît The True False Identity, son premier disque depuis 15 ans, où l’on retrouve la guitare de Marc Ribot, omniprésente tout au long du disque, et une production superbe, fruit d’une recherche sur le son commencée depuis plusieurs années. Un son en « 3D », large et chaud, au milieu duquel la voix de Burnett évolue avec un phrasé qui doit autant à Roy Orbison qu’à Bob Dylan et qui flirte, comme Dylan du reste, avec celui du hip-hop.
Exemple avec le morceau Palestine Texas :
T-Bone Burnett – Palestine Texas
True False Identity est un disque superbe, tout en rythmes, imprimés par les batteurs Jay Bellerose et Jim Keltner. Le son de guitare de Ribot est parfait et l’enveloppe sonore que crée Burnett autour de ses chansons est une merveille.
T-Bone Burnett – Earlier Baghdad (The Bounce)
C’est du reste la qualité sonore de Raising Sand, l’album de Robert Plant et d’Alison Krauss, paru il y a quelques mois et produit par Burnett, qui en fait une réussite.
Robert Plant and Alison Krauss – Rich Woman (Live 2007)
Rich Woman est ainsi le parfait exemple de l’univers sonore du producteur. Un grain unique, des couches de sons multiples, des instruments doublés ou triplés et au final, une impression d’espace, mais une musique très proche. Le but de Burnett, « donner l’impression à l’auditeur qu’il est assis au milieu de la pièce où jouent les musiciens » est atteint.
Avant Raising Sand et la même année que The True False Identity, Burnett produit Thunderbird, le meilleur album de la chanteuse Cassandra Wilson. Musiciens de luxe encore une fois, avec les guitaristes Marc Ribot et Colin Lindell, les batteurs Jay Bellerose et Jim Keltner, le fidèle contrebassiste de Wilson, Reginald Veal et, comme sur son propre disque, le claviériste Keefus Ciancia.
C’est ce dernier qui amène la touche hip-hop/trip-hop dans ces deux disques, sur Closer To You, It Would Be So Easy, Strike a Match ou Poet chez Wilson, Palestine Texas chez Burnett.
Keefus Ciancia, membre du groupe P-funk Weapons of Choice, est également partenaire de la chanteuse Jade Vincent dans le projet Vincent and Mr Green, dont l’unique album à ce jour, paru en 2004 sur le label de Mike Patton, Ipecac, est un très bon disque de folk trip-hop tordu et lynchien.
Thunderbird se termine quant à lui par Tarot, un morceau aimanté par le fabuleux solo d’harmonica de Grégoire Maret.
Plutôt que sur son dernier disque, le très moyen Loverly, précipitez-vous sur Thunderbird, un grand disque de blues par Cassandra Wilson.
Cassandra Wilson - Easy Rider / Go to Mexico (Live in Basel 2006, AVO Sessions)
Et alors que sort ces temps-çi sur le label Nonesuch le nouvel album de T-Bone Burnett, l'inégal Tooth of Crime, et que s’apprête à paraître sur le même label celui de la chanteuse Sam Phillips, revenons aux tous débuts, quand Burnett produisait les Legendary Stardust Cowboy, en tous points légendaires :
Legendary Stardust Cowboy – Gemini Spaceship (Live 2007)
Legendary Stardust Cowboy – Hey Hey It’s Saturday
Après ça …
Et alors que sort ces temps-çi sur le label Nonesuch le nouvel album de T-Bone Burnett, l'inégal Tooth of Crime, et que s’apprête à paraître sur le même label celui de la chanteuse Sam Phillips, revenons aux tous débuts, quand Burnett produisait les Legendary Stardust Cowboy, en tous points légendaires :
Legendary Stardust Cowboy – Gemini Spaceship (Live 2007)
Legendary Stardust Cowboy – Hey Hey It’s Saturday
Après ça …
2 commentaires:
J'écoute "The True False Identity". Une merveille en effet...
De bon conseil, même à des centaines de km.
Merci! Content de voir qu'il y a d'autres adeptes !
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