Spadee Sam presents –After The Dance Mix
01 – The Baby Loves Jazz Band – Ten Little Monkeys (Go Baby Go 2006, Verve)
02 – Monguito Santamaria feat.Ronnie Marks – Crying Time (Blackout 1970, Fania)
03 – Roy Orbison – Blue Angel (Lonely and Blue 1960, Monument/Legacy)
04 – Bruce Springsteen with The Sessions Band – Further Up (On The Road) (Live in Dublin 2007, Columbia)
05 – Roy Nathanson – Home (Sotto Voce 2006, AumFidelity)
06 – Marvin Gaye – I Wanna Be Where You Are (After The Dance) (I Want You , Motown)
07 – Hector Lavoe – Tus Ojos (La Voz 1975, Fania)
08 – La Lupe – Alivio (They Call Me La Lupe 1966, Fania)
09 – Prince – Raspberry Beret (Around The World In a Day 1985 , Warner Bros.)
Profitez des soldes pour acheter des disques...
01 – The Baby Loves Jazz Band – Ten Little Monkeys (Go Baby Go 2006, Verve)
02 – Monguito Santamaria feat.Ronnie Marks – Crying Time (Blackout 1970, Fania)
03 – Roy Orbison – Blue Angel (Lonely and Blue 1960, Monument/Legacy)
04 – Bruce Springsteen with The Sessions Band – Further Up (On The Road) (Live in Dublin 2007, Columbia)
05 – Roy Nathanson – Home (Sotto Voce 2006, AumFidelity)
06 – Marvin Gaye – I Wanna Be Where You Are (After The Dance) (I Want You , Motown)
07 – Hector Lavoe – Tus Ojos (La Voz 1975, Fania)
08 – La Lupe – Alivio (They Call Me La Lupe 1966, Fania)
09 – Prince – Raspberry Beret (Around The World In a Day 1985 , Warner Bros.)
Profitez des soldes pour acheter des disques...
Le Baby Loves Jazz Band est un projet plutôt drôle puisqu’il s’agit de reprendre des chansons populaires pour enfants en version jazz. Sans se prendre le moins du monde au sérieux, le trompettiste Steven Bernstein (Sex Mob, Millenium Territory Orchestra) réunissait autour de lui en 2006 le saxophoniste Briggan Krauss (Sex Mob), le claviériste John Medeski (Medeski, Martin and Wood), le batteur Ben Perowsky (John Zorn, Dave Douglas), les contrebassistes Brad Jones (Marc Ribot Cubanos Postizos, Ornette Coleman), et Lennie Plaxico (Cassandra Wilson, Chet Baker), ainsi que les chanteurs Babi Floyd (Rolling Stones) et l’excellente Sharon Jones. Working on The Railroad, Old MacDonald, Ten Little Monkeys ou You Are My Sunshine sont ainsi réinterprétés, et l’album comporte une dizaine d’interludes musicaux explicatifs sur les différents instruments (la trompette, le piano, la batterie, etc). Les enfants qui fêtent leur anniversaire avec Go Baby Go dans la platine ont bien de la chance.
Trois albums issus du label Fania, le label essentiel du latin jazz des années 60 à 80.
Blackout, du pianiste Monguito Santamaria, fils de l’immense percussionniste cubain Mongo Santamaria, est un très bon disque. Si les morceaux en espagnol sont assez classiques, ceux, au nombre de quatre, chantés en anglais par Ronnie Marks sont excellents et ravissent les collectionneurs de morceaux latin jazz chantés en anglais dont on fait partie.
Si c'est également votre cas, pensez à jeter une oreille sur le I Need Her, a Latin Jazz Mix, en écoute sur le myspace de Spadee Sam, avec entre autres Chollo Rivera et Joe Bataan.
La Voz, paru en 1975, est le premier album sous son nom du grand chanteur Hector Lavoe, qui survole ce disque magnifique. La salsa à son sommet (arrangements de Willie Colon et Louie Ramirez, Ruben Blades aux chœurs), avec en final le génial Mi Gente, et des boléros à tomber, comme ce superbe Tus Ojos.
On notera que Milton Cardona, dont on avait parlé lors de l’article sur Kip Hanrahan dont il est un proche, est crédité aux congas.
Le troisième album Fania acheté ces jours-ci est They Call Me La Lupe. La Lupe est probablement la plus grande gueuleuse de l’histoire de la musique. Mais c’est aussi l’une des plus grandes interprètes de boleros, du genre à vous donner la chair de poule à chaque morceau. C’est encore le cas ici avec El Preso Numero Nueve, Pensando en Ti et Alivio, qui cohabitent avec les plus casse-gueules El Cascabel, l’America de West Side Story et la reprise du Dominique de Sœur Sourire !La Lupe, c’est aussi ces Oy brûlants comme une après-midi cubaine en plein soleil.
On évoquait Roy Orbison en retraçant la carrière de T-Bone Burnett.
Lonely and Blue, paru en 1960, est la quintessence du style d’Orbison, soit des ballades romantiques enrobées de cordes, au-dessus desquelles plane l’incroyable voix du chanteur, l’une des plus exceptionnelles de la musique populaire. Oh Happy Days !
Roy Orbison est cité par Bruce Springsteen sur le morceau Thunder Road (as the radio plays Roy Orbison singing for the lonely). On en avait déjà parlé il y a de cela plusieurs mois mais le live à Dublin de Springsteen et son « sessions band » est l’un des meilleurs disques, si ce n’est le meilleur, du boss. La version d’Atlantic City qui ouvre l’album est exceptionnelle et plusieurs autres morceaux sont du même niveau. Les musiciens sont excellents, on peut entendre Mark Anthony Thompson sur Eyes on The Prize et ce très beau Further On (Up The Road) ainsi que le superbe violon de Sam Bardfeld.
On retrouve ce dernier sur un autre disque essentiel, paru en 2006 sur le label Aum Fidelity. Sotto Voce, du saxophoniste Roy Nathanson est l’un des meilleurs projets de ces dernières années. Autour de lui, Sam Bardfeld donc au violon, Curtis Fowlkes au trombone, Tim Kiah à la contrebasse et Napoleon Maddox, que vous connaissez bien si vous lisez ce blog de temps à autres, à la « boîte à rythme humaine ». Ce dernier assure donc la partie rythmique, et Nathanson est aussi génial au saxophone que sur les parties vocales. Qui peut encore reprendre Sunny sans tomber dans le ridicule ? Maddox, lui, chante même sur Sunrise, Sunset, un morceau dont on laissera quand même la version définitive à Claudine Longet…
On ne s’étendra pas sur Marvin Gaye et son I Want You produit par Leon Ware, autre grand sentimental, l’un des sommets de la musique soul, comme le sont la plupart des disques de Marvin Gaye. Disons juste que sur la version Deluxe se trouve I Wanna Be Where You Are (After The Dance), et cela devrait être suffisant pour vous convaincre d’acquérir ce disque.
Enfin, Around The World in a Day, la cuvée 1985 de Prince. Pas son plus grand disque, c’est sûr, la production d’époque fait souffrir. Mais rien que pour Raspberry Beret, difficile de regretter l’achat. On parle rarement de ce qui fait la force de Prince, et qui pourrait être le dénominateur commun des plus grands de la musique populaire. Oui, comme chez Debussy ou Dylan, ce qui fait la différence, c’est le sens du rythme, du phrasé, une manière de tisser d'incroyables lignes mélodiques. Il y a chez ces musiciens la même façon de partir dans une phrase et de retomber naturellement au moment parfait. Ecoutez le deuxième couplet de Raspberry Beret et vous entendrez Dylan dans la voix et dans le rythme (If I planned 2 do her any harm). Cette perfection dans le rythme de la mélodie, on la retrouve à maintes reprises chez Prince, par exemple sur Joy in Repetition. On lui consacrera bientôt plus de temps.
En bonus, le premier DVD sur Tim Buckley, My Fleeting House, sorti chez Manifesto. Autant dire que si vous aimez la musique, il faut vous précipitez sur l’occasion de voir rassembler toutes les images de Tim Buckley en concert. Tim Buckley est l’un des plus grands génies de la musique du XXème siècle. Alors que l’on en fait des tonnes sur Zappa, on parle beaucoup moins du père de Jeff, qui a pourtant en moins d'une dizaine d'années repoussé toutes les limites. Chanteur fabuleux et bien moins agaçant que son fils, extraordinaire musicien, on peut voir sur ce documentaire l’évolution de son style depuis le folk des débuts jusqu’au funk salace des derniers jours, en passant par le free jazz. On peut penser que Tim Buckley est l’un des plus grands chanteurs de jazz.
Et puis il y a ce moment surréaliste où Buckley, assis sur l’un des fauteuils de l'émission de Steve Allen après avoir chanté Morning Glory, semble perdu et affligé par la conversation entre le présentateur et l’une des invités qui lui parle de… sa coupe de cheveux !
Trois albums issus du label Fania, le label essentiel du latin jazz des années 60 à 80.
Blackout, du pianiste Monguito Santamaria, fils de l’immense percussionniste cubain Mongo Santamaria, est un très bon disque. Si les morceaux en espagnol sont assez classiques, ceux, au nombre de quatre, chantés en anglais par Ronnie Marks sont excellents et ravissent les collectionneurs de morceaux latin jazz chantés en anglais dont on fait partie.
Si c'est également votre cas, pensez à jeter une oreille sur le I Need Her, a Latin Jazz Mix, en écoute sur le myspace de Spadee Sam, avec entre autres Chollo Rivera et Joe Bataan.
La Voz, paru en 1975, est le premier album sous son nom du grand chanteur Hector Lavoe, qui survole ce disque magnifique. La salsa à son sommet (arrangements de Willie Colon et Louie Ramirez, Ruben Blades aux chœurs), avec en final le génial Mi Gente, et des boléros à tomber, comme ce superbe Tus Ojos.
On notera que Milton Cardona, dont on avait parlé lors de l’article sur Kip Hanrahan dont il est un proche, est crédité aux congas.
Le troisième album Fania acheté ces jours-ci est They Call Me La Lupe. La Lupe est probablement la plus grande gueuleuse de l’histoire de la musique. Mais c’est aussi l’une des plus grandes interprètes de boleros, du genre à vous donner la chair de poule à chaque morceau. C’est encore le cas ici avec El Preso Numero Nueve, Pensando en Ti et Alivio, qui cohabitent avec les plus casse-gueules El Cascabel, l’America de West Side Story et la reprise du Dominique de Sœur Sourire !La Lupe, c’est aussi ces Oy brûlants comme une après-midi cubaine en plein soleil.
On évoquait Roy Orbison en retraçant la carrière de T-Bone Burnett.
Lonely and Blue, paru en 1960, est la quintessence du style d’Orbison, soit des ballades romantiques enrobées de cordes, au-dessus desquelles plane l’incroyable voix du chanteur, l’une des plus exceptionnelles de la musique populaire. Oh Happy Days !
Roy Orbison est cité par Bruce Springsteen sur le morceau Thunder Road (as the radio plays Roy Orbison singing for the lonely). On en avait déjà parlé il y a de cela plusieurs mois mais le live à Dublin de Springsteen et son « sessions band » est l’un des meilleurs disques, si ce n’est le meilleur, du boss. La version d’Atlantic City qui ouvre l’album est exceptionnelle et plusieurs autres morceaux sont du même niveau. Les musiciens sont excellents, on peut entendre Mark Anthony Thompson sur Eyes on The Prize et ce très beau Further On (Up The Road) ainsi que le superbe violon de Sam Bardfeld.
On retrouve ce dernier sur un autre disque essentiel, paru en 2006 sur le label Aum Fidelity. Sotto Voce, du saxophoniste Roy Nathanson est l’un des meilleurs projets de ces dernières années. Autour de lui, Sam Bardfeld donc au violon, Curtis Fowlkes au trombone, Tim Kiah à la contrebasse et Napoleon Maddox, que vous connaissez bien si vous lisez ce blog de temps à autres, à la « boîte à rythme humaine ». Ce dernier assure donc la partie rythmique, et Nathanson est aussi génial au saxophone que sur les parties vocales. Qui peut encore reprendre Sunny sans tomber dans le ridicule ? Maddox, lui, chante même sur Sunrise, Sunset, un morceau dont on laissera quand même la version définitive à Claudine Longet…
On ne s’étendra pas sur Marvin Gaye et son I Want You produit par Leon Ware, autre grand sentimental, l’un des sommets de la musique soul, comme le sont la plupart des disques de Marvin Gaye. Disons juste que sur la version Deluxe se trouve I Wanna Be Where You Are (After The Dance), et cela devrait être suffisant pour vous convaincre d’acquérir ce disque.
Enfin, Around The World in a Day, la cuvée 1985 de Prince. Pas son plus grand disque, c’est sûr, la production d’époque fait souffrir. Mais rien que pour Raspberry Beret, difficile de regretter l’achat. On parle rarement de ce qui fait la force de Prince, et qui pourrait être le dénominateur commun des plus grands de la musique populaire. Oui, comme chez Debussy ou Dylan, ce qui fait la différence, c’est le sens du rythme, du phrasé, une manière de tisser d'incroyables lignes mélodiques. Il y a chez ces musiciens la même façon de partir dans une phrase et de retomber naturellement au moment parfait. Ecoutez le deuxième couplet de Raspberry Beret et vous entendrez Dylan dans la voix et dans le rythme (If I planned 2 do her any harm). Cette perfection dans le rythme de la mélodie, on la retrouve à maintes reprises chez Prince, par exemple sur Joy in Repetition. On lui consacrera bientôt plus de temps.
En bonus, le premier DVD sur Tim Buckley, My Fleeting House, sorti chez Manifesto. Autant dire que si vous aimez la musique, il faut vous précipitez sur l’occasion de voir rassembler toutes les images de Tim Buckley en concert. Tim Buckley est l’un des plus grands génies de la musique du XXème siècle. Alors que l’on en fait des tonnes sur Zappa, on parle beaucoup moins du père de Jeff, qui a pourtant en moins d'une dizaine d'années repoussé toutes les limites. Chanteur fabuleux et bien moins agaçant que son fils, extraordinaire musicien, on peut voir sur ce documentaire l’évolution de son style depuis le folk des débuts jusqu’au funk salace des derniers jours, en passant par le free jazz. On peut penser que Tim Buckley est l’un des plus grands chanteurs de jazz.
Et puis il y a ce moment surréaliste où Buckley, assis sur l’un des fauteuils de l'émission de Steve Allen après avoir chanté Morning Glory, semble perdu et affligé par la conversation entre le présentateur et l’une des invités qui lui parle de… sa coupe de cheveux !
Tim Buckley
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