Bamboleao, Djobi Djoba, Patrick Sébastien. Voilà probablement ce qui vous viendra à l’esprit à l’heure d’évoquer les Gypsy Kings. Un groupe de gitans un peu kitsch dont l’heure de gloire serait la reprise d’Hotel California dans le Big Lebowski des Frères Coen.
Mais si telle était votre opinion à leur propos, c’est que vous avez raté un épisode, sans doute le plus important, de l’histoire des Rois Gitans. Voici donc le moment de rattraper ce très passager moment d’absence.
En 2003, les Gypsy Kings font appel au producteur américain Craig Street pour réaliser leur nouvel album. Craig Street est connu pour avoir produit, entre autres musiciens très fréquentables, Norah Jones, Meshell Ndegeocello, K.D.Lang, Cassandra Wilson, Joe Henry, Chocolate Genius ou Chris Whitley. De ce dernier, Street avait enregistré l’album acoustique Dirt Floor dans la maison paternelle abandonnée du bluesman, laissant loin derrière toutes les traces de saturation électrique qui pesaient sur ses précédents disques. C’est dans cette idée que Street choisi d’emmener les frères Reyes et Baliardo dans une petite bâtisse en pierre du Languedoc afin qu’ils y jouent les morceaux de leur nouvel album.
Pour la première fois dans la carrière discographique des Gypys Kings, pas de synthétiseurs ou de boîtes à rythmes mais des instruments acoustiques uniquement.
The Gypsy Kings – Enregistrement de l’album Roots, 2003.
Mais si telle était votre opinion à leur propos, c’est que vous avez raté un épisode, sans doute le plus important, de l’histoire des Rois Gitans. Voici donc le moment de rattraper ce très passager moment d’absence.
En 2003, les Gypsy Kings font appel au producteur américain Craig Street pour réaliser leur nouvel album. Craig Street est connu pour avoir produit, entre autres musiciens très fréquentables, Norah Jones, Meshell Ndegeocello, K.D.Lang, Cassandra Wilson, Joe Henry, Chocolate Genius ou Chris Whitley. De ce dernier, Street avait enregistré l’album acoustique Dirt Floor dans la maison paternelle abandonnée du bluesman, laissant loin derrière toutes les traces de saturation électrique qui pesaient sur ses précédents disques. C’est dans cette idée que Street choisi d’emmener les frères Reyes et Baliardo dans une petite bâtisse en pierre du Languedoc afin qu’ils y jouent les morceaux de leur nouvel album.
Pour la première fois dans la carrière discographique des Gypys Kings, pas de synthétiseurs ou de boîtes à rythmes mais des instruments acoustiques uniquement.
The Gypsy Kings – Enregistrement de l’album Roots, 2003.
Craig Street parle de l'enregistrement de Roots.
Si à ce moment-là du récit, on peut déjà saluer l’idée de départ de Craig Street, ce dernier ne s’arrête pas en si bon chemin, emmenant aussi dans ses valises et en plus de ses micros, le contrebassiste Greg Cohen, accompagnateur de John Zorn (Acoustic Masada, Masada String Trio), Dave Douglas ou encore Tom Waits. Plus tard, Street rajoutera quelques percussions du brésilien Cyro Baptista et la kora de Yakouba Sissoko.
Ainsi furent enregistrés 16 morceaux pour un résultat en tout point admirable qui constitue de loin le sommet de la carrière artistique des Gypsy Kings, celui qu’il vous faut avoir si vous voulez donner votre avis sur la musique gitane du groupe français le plus connu dans le monde.
Prenez Aven, Aven et savourez dès la première note de contrebasse le jeu appuyé de Greg Cohen, parfait soutien à la pompe rythmique et à la voix puissante et éraillée de Nicolas Reyes. Une contrebasse qui est du reste le ciment de l’album, de la première à la dernière plage de celui-ci, comme sur Rhytmic :
Gypsy Kings – Rhytmic (Roots 2004, Nonesuch)
Ou sur cet extraordinaire Tarantas :
Gypsy Kings – Tarantas (Roots 2004, Nonesuch)
L’agencement des morceaux tout au long du disque est également à souligner, alternance de morceaux chantés et de plages instrumentales.
Gypsy Kings – Como Siento Yo (Roots 2004, Nonesuch)
Gypsy Kings – Bolerias (Roots 2004, Nonesuch)
On relèvera l’apport d’un producteur de la qualité de Craig Street (qualité d’écoute notamment) sur sa lumineuse idée d’inviter Yakouba Sissoko et sa kora sur ce merveilleux Tampa :
Gyspy Kings – Tampa (Roots 2004, Nonesuch)
Qualités musicales évidentes des musiciens, sens de l’écoute d’un producteur dont les idées vont sans cesse dans le sens d’un développement positif de la musique, traitement acoustique d’une musique qui aurait du depuis longtemps se passer de ses oripeaux électriques (et continuer à le faire), voilà comment Roots des Gypsy Kings est devenu depuis sa sortie l’un de nos disques de chevet. Qu’en pensez-vous ?
Si à ce moment-là du récit, on peut déjà saluer l’idée de départ de Craig Street, ce dernier ne s’arrête pas en si bon chemin, emmenant aussi dans ses valises et en plus de ses micros, le contrebassiste Greg Cohen, accompagnateur de John Zorn (Acoustic Masada, Masada String Trio), Dave Douglas ou encore Tom Waits. Plus tard, Street rajoutera quelques percussions du brésilien Cyro Baptista et la kora de Yakouba Sissoko.
Ainsi furent enregistrés 16 morceaux pour un résultat en tout point admirable qui constitue de loin le sommet de la carrière artistique des Gypsy Kings, celui qu’il vous faut avoir si vous voulez donner votre avis sur la musique gitane du groupe français le plus connu dans le monde.
Prenez Aven, Aven et savourez dès la première note de contrebasse le jeu appuyé de Greg Cohen, parfait soutien à la pompe rythmique et à la voix puissante et éraillée de Nicolas Reyes. Une contrebasse qui est du reste le ciment de l’album, de la première à la dernière plage de celui-ci, comme sur Rhytmic :
Gypsy Kings – Rhytmic (Roots 2004, Nonesuch)
Ou sur cet extraordinaire Tarantas :
Gypsy Kings – Tarantas (Roots 2004, Nonesuch)
L’agencement des morceaux tout au long du disque est également à souligner, alternance de morceaux chantés et de plages instrumentales.
Gypsy Kings – Como Siento Yo (Roots 2004, Nonesuch)
Gypsy Kings – Bolerias (Roots 2004, Nonesuch)
On relèvera l’apport d’un producteur de la qualité de Craig Street (qualité d’écoute notamment) sur sa lumineuse idée d’inviter Yakouba Sissoko et sa kora sur ce merveilleux Tampa :
Gyspy Kings – Tampa (Roots 2004, Nonesuch)
Qualités musicales évidentes des musiciens, sens de l’écoute d’un producteur dont les idées vont sans cesse dans le sens d’un développement positif de la musique, traitement acoustique d’une musique qui aurait du depuis longtemps se passer de ses oripeaux électriques (et continuer à le faire), voilà comment Roots des Gypsy Kings est devenu depuis sa sortie l’un de nos disques de chevet. Qu’en pensez-vous ?
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