14/11/2007

JAZZDOR EP.00 - JAMES BLOOD ULMER (08/11/2007)

Jazzdor avant l’heure.

Pour commencer ce 22ème festival Jazzdor, James Blood Ulmer se produisait au Conservatoire de Strasbourg, jeudi 8 novembre 2007, accompagné d’un jeune quatuor à cordes.
Le guitariste et chanteur américain a surtout tricoté à la guitare (l'harmolodie ?!!) sur des pièces agréables à entendre et bien interprétées par les cordes, mais au final assez anecdotiques.
Le moment fort du concert aura été l'unique blues, Maya ou la voix de Ulmer, doublée au début des couplets par le violoncelle, était poignante. "Maya, take me higher"...

On parlait récemment du disque de Robert Plant et de Alison Krauss produit par T-Bone Burnett.
On retrouve la chanteuse et violoniste country derrière James Blood Ulmer sur la très belle captation d’un concert hommage au blues, produit et présenté par Martin Scorsese, Lightning In a Bottle.
Le genre de soirée comme les Américains savent si bien en faire : Spectacle impeccable et musique géniale.
Krauss accompagne donc Ulmer sur un magnifique Sittin On The Top The World de Mississippi Sheiks.

http://www.youtube.com/watch?v=VmqI2QTknO8

Mavis Staples est, comme sur son dernier disque We'll Never Turn Back (Anti,2007), impressionante sur See That My Grave Is Kept Clean de Skip Johnson.
Sinon on peut y voir et entendre Angelique Kidjo, India Arie, Clarence Gatemouth Brown, Steven Tyler et Joe Perry du groupe Aerosmith, qui n’ont pas pris une ride depuis dix ou vingt ans, Keb’Mo, Ruth Brown, Macy Gray, les Neville Brothers ainsi que l’impayable Solomon Burke, toujours sur son trone !

Pour en revenir à James Blood Ulmer, deux disques récents sont particulièrement recommandables, tous deux parus chez Hyena Records : Memphis Blood-The Sun Sessions (2001) ou il reprend quelques standards tels Spoonful, I Just Want To Make Love To You ou I Want To Be Loved ainsi que son dernier disque Bad Blood In The City-The Piety Street Sessions (2007), produit par Vernon Reid, guitariste du groupe Living Colour. L'heure n’est pas à la rigolade comme l’indique le titre qui ouvre le disque, Survivors of The Hurricane. La suite est dans la meme veine : Katrina, This Land Is Nobody’s Land, Dead Presidents et pour finir Old Slave Master. Ulmer règle ses comptes avec la gestion gouvernementale de la catastrophe Katrina à la Nouvelle-Orléans. La musique est superbe, particulièrement sur les blues lents comme Katrina, This Land Is Nobody’s Land, Grinnin’ In Your Face et Backwater Blues quand certains titres plus rapides ne sont pas dénués d’humour (Let’s Talk About Jesus ou Dead Presidents).

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